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Karim Djoudi : “L'Algérie est un pays solvable”
De par sa situation économique favorable
Publié dans Liberté le 07 - 03 - 2009

Pour le ministre des Finances, le remboursement de la dette par anticipation constitue un atout majeur pour la stabilité du pays sur le marché international.
Outre les résultats macroéconomiques satisfaisants réalisés par le pays et la crise économique prévalant sur le plan international, le manque de financement à long terme à des conditions concessionnelles, meilleures que celles offertes par le marché est l'autre principale raison qui a conduit à la création d'un Fonds d'investissement national (FIN). C'est du moins, ce qu'a développé le ministre des Finances, Karim Djoudi, comme argumentaire à la mise en place du FIN, lors de son intervention jeudi à l'émission “Evénement à la une” de la radio Chaîne III. Du point de vue économique, explique-t-il, ce fonds vient apporter un financement direct à des projets en termes de ressources longues à des conditions avantageuses de façon à accroître la rentabilité. Il peut ainsi garantir une syndication de financement, c'est-à-dire piloter ou mobiliser des financements pour des projets.
En plus du cofinancement de projets avec des banques, des sociétés de financement… il peut aussi contribuer pour des prises de participations dans des entreprises. Pour le volet public, M. Djoudi indique que le FIN peut assurer un cofinancement budgétaire avec le Trésor pour des projets étatiques. “Le fonds est créé selon une stratégie définie par l'Etat”, note le premier argentier du pays. C'est le rôle qui échoit au comité stratégique. Celui-ci fixe la politique que suivra le fonds notamment en matière de choix des investissements, des participations… en réponse à des objectifs de développement économique et géographique. “Nous aurons, par conséquent, des secteurs ciblés et nous aurons un niveau minimal en deçà duquel, le fonds n'interviendra pas”, précise Karim Djoudi. Le FIN va fondamentalement intervenir, affirme le ministre, sur des objectifs que sont la croissance de la production, développement des revenus du pays en dehors du pétrole dont les exportations hors hydrocarbures, la création d'emplois et dans des secteurs pour lesquels l'Algérie a un intérêt particulier.
Engagement financier de l'Etat (budgets depuis 2004 : plus de 17 000 milliards de DA)
L'idée de création d'un tel fonds a, selon lui, déjà germé au sein du ministère de tutelle. Une telle question a été abordée, avoue
M. Djoudi car “nous avons le souhait de le faire et que le marché obligataire a garanti d'ores et déjà des financements à long terme”. Même si l'initiative vient de la part des dirigeants politiques, à leur tête le président de la République, cela ne veut pas dire, rassure-t-il, que ce sont eux qui géreront le fonds. Ce dernier est logé à la Banque algérienne de développement et il est conduit par ses experts. Le FIN détient trois sources financières : le capital évalué à 150 milliards de DA, possibilité de prêts du Trésor, souscription d'obligations (financement par le marché financier national). Son organigramme est composé de trois autorités, à savoir une direction générale, un conseil d'administration et un comité stratégique. Ce dernier ne gérera pas le fonds mais aura à donner les grandes orientations en matière d'affectation de ces ressources. “Le comité stratégique n'aura pas à étudier les dossiers de projets d'investissements”, souligne-t-il. Le FIN est ouvert aux entreprises qui activent, se développent et créent de la richesse en Algérie. Interrogé sur la création de fonds souverains, option refusée par le ministre, il réitère les mêmes arguments que ceux déjà avancés. “Ce type de choix qui consiste en l'investissement des réserves de changes dans des actifs financiers (action, obligation…), je l'ai rejeté et je le rejette toujours. Non pas par principe mais compte tenu de l'analyse de la situation, l'évolution et des incertitudes du marché”, tient-il à rappeler. Et pour prouver que le temps lui a donné raison, Karim Djoudi estime qu'aujourd'hui, les fonds souverains ont perdu en moyenne plus de 30% de leur valeur. Par ailleurs, depuis 2004, l'engagement financier de l'Etat (budgets) est estimé à plus de 17 000 milliards de DA qui touche tous les secteurs. Mais il peut se créer des sociétés de capital investissement qui peuvent se spécialiser dans des secteurs d'activité tels que les PME/PMI à même de se loger dans le tourisme, l'agroalimentaire… Des banques publiques vont également se constituer en filiales avec des partenaires étrangers pour l'assistance au management ou algériens pour la création de sociétés de capital investissement et investir dans l'ensemble des secteurs.
Les IDE peuvent se financer sur le marché domestique à hauteur de 70%.
Questionné sur les récentes instructions du Premier ministre visant à serrer davantage les verrous de l'investissement en Algérie et le risque que cela dissuade les investisseurs à opter pour la destination Algérie, le ministre des Finances répond : “Nous sommes dans un contexte mondial marqué par une récession économique combinée à une crise financière. Ce qui a induit un comportement nouveau des investissements directs étrangers (IDE). Ce que l'on observe actuellement dans certains pays, c'est que les projets d'IDE déjà engagés ont été arrêtés. Ceux réalisés sont en train d'être liquidés pour faire revenir les IDE dans leurs pays respectifs. Et les investisseurs présents dans leurs marchés respectifs ont du mal à trouver des financements”.
Ce n'est pas le cas de l'Algérie, avance-t-il. “Notre pays fait l'objet d'un plan de consolidation de sa croissance par l'action budgétaire. Il offre une croissance qui sera encore confortée sur les années à venir. Ce qui représente un outil majeur”, argue-t-il. Sur un autre plan, les IDE peuvent se financer aussi sur le marché domestique à hauteur de 70%. “Il n'y a pas de risque à ce que les IDE quittent mais au contraire, ils ont intérêt à ce qu'ils viennent”, ajoute le ministre des Finances.
En réponse aux observateurs qui pensent que le remboursement de la dette par anticipation était une erreur stratégique, le premier argentier du pays déclare : “La dette extérieure algérienne a atteint des pics extrêmement élevés. Si vous avez une possibilité de payer votre dette, il faut le faire. Et si vous la conservez dans votre portefeuille par les charges d'intérêt et le taux de change, vous avez à rembourser de façon perpétuelle cette dette.” Avec la situation actuelle du marché international, dit-il, les taux d'intérêt ont augmenté car, il n'y a plus de confiance. “Et si l'Algérie n'avait pas remboursé sa dette, celle-ci aurait connu une hausse extrêmement forte”, relève-t-il. Et d'ajouter : “Lorsque vous êtes dans une situation où votre dette externe est ramenée à un taux faible et une dette interne fortement réduite et des réserves de changes qui équivalent à trois années d'importations, vous êtes classé parmi les pays solvables. Et la solvabilité ça a des avantages importants tels que la stabilité du pays sur le marché international.”
Badreddine KHRIS


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