La stratégie élaborée par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural à l'horizon 2013 repose sur deux objectifs majeurs : la relance de l'économie agricole, la mise à niveau et la modernisation des exploitations agricoles, la sécurité alimentaire et la préparation à la libéralisation des échanges., la revitalisation et le développement de proximité des espaces ruraux, tout en veillant à la préservation des ressources naturelles, la stabilisation et l'amélioration des conditions de vie des ménages ruraux et la valorisation des atouts du monde rural. Cette stratégie mise en exécution à travers le programme national de développement agricole et rural initié depuis l'année 2000 (PNDA), aborde le volet agricole à travers le soutien à l'investissement dans les exploitations agricoles et divers autres plans. Grâce à la feuille de route élaborée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, la construction et la modernisation du monde rural se font à travers la mise en œuvre de plusieurs actions et principes, notamment la construction de ce développement au plus près des populations rurales et la déconcentration des décisions, l'approche participative (le pouvoir public change de rôle et devient " accompagnateur " de cette dynamique). Selon le ministre du secteur, M. Rachid Benaïssa, le développement rural repose sur la dynamique des territoires (intra-communal avec échelon de cohérence administrative qui est la commune) et met en mouvement l'ensemble des acteurs (les ménages, les élus locaux, les services publics, la société civile et les acteurs économiques). Ce développement est "intégré", c'est-à-dire qu'il met en " synergie " l'ensemble des secteurs économiques en plus de l'agriculture. Cette stratégie en direction du monde rural à travers ses orientations stratégiques a été érigée dans le programme du président de la République en " renouveau rural ". Elle repose sur quatre axes : l'amélioration des conditions de vie des populations rurales, les villages et les K'sour, l'amélioration et la diversification des revenus, la création et le développement des activités économiques, la gestion durable des ressources naturelles (sols, eaux, forêts, ressources fourragères…), la mise en valeur des patrimoines matériels et immatériels historique et culturel). Le calendrier arrêté en ce sens repose sur trois phases à savoir : 2007 année pilote de la mise en œuvre, 2008 année du raffermissement et l'année 2009 pour la consolidation. Jusque-là mise en œuvre dans un contexte de " laboratoire ", la politique du renouveau rural entrera dans sa phase de généralisation début 2009. Un lancement qui coincide avec la mise en œuvre de la " réforme des finances publiques" action préparatoire à la décentralisation. Plusieurs acteurs sont impliqués dans cette politique (le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, le ministère des Finances, celui de la PME, l'Habitat, l'Emploi etc). Le ministère de l'Intérieur a, au mois de mars dernier, introduit un module de formation consacré à la politique du renouveau rural pour les 1541 présidents d'Assemblées populaires communales. A ce propos, les contrats de performance de cette politique par thème fédérateur inscrits pour la période 2009/2013 sont de 12 158 projets de proximité de développement rural intégré touchant une population de plus de 3 millions de personnes avec comme impact direct la création de 246 700 emplois. Plus de 4 000 associations se sont impliquées dans cette stratégie à travers les campagnes de sensibilisation et d'information en milieu rural organisées par le département du Dr Benaïssa. Sur les 1 541 communes que compte le pays, 979 relèvent de territoires ruraux avec plus de 130 800 habitants soit 40,5% de la population. A rappeler que 43 wilayas sont touchées par cette politique de modernisation des espaces ruraux dans la finalité de donner un sens au milieu rural algérien.