La nouvelle stratégie industrielle, conçue par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, est en phase de connaître sa concrétisation. A voir les nouvelles dispositions décidées par le gouvernement concernant la poursuite du processus de privatisation et le nouveau programme de mise à niveau des entreprises économiques du secteur privé, il est vite conclu que la nouvelle stratégie inspirée par le premier responsable du département, Abdelhamid Temmar, est déjà mise en branle. Si l'on revient à la genèse de cette nouvelle dynamique projetée pour une relance effective et réelle des différentes branches industrielles constituant l'économie nationale, il est important de noter que l'Algérie s'est engagée pour la mise en route d'une nouvelle stratégie industrielle, fondée sur les filières clés, ou lourdes, il y a plus d'une année. Cette nouvelle stratégie industrielle doit se présenter sous un angle répondant à une nouvelle politique industrielle s'inscrivant dans une logique qui assure à l'économie nationale une alternative de développement. Les objectifs primordiaux assignés à cette logique vise, en finalité, la relance de la machine économique du pays. Pour Abdelhamid Temmar, principal inspirateur de cette dynamique, la nouvelle stratégie est basée sur le développement des filières de la pétrochimie, dont notamment, les engrais, en plus de l'agroalimentaire, les matériaux de construction, les industries électroniques, pharmaceutiques et mécaniques, l'industrie automobile et les technologies de l'information et de la communication (TIC). Ceci induit automatiquement le lancement de nouvelles segmentations industrielles et de nouveaux créneaux pour d'autres branches. Lors de la séance de présentation préliminaire de cette nouvelle stratégie industrielle, le ministre a déclaré que "ces filières prioritaires ne sont pas exclusives", avant de préciser que ce choix était motivé par le besoin de croissance économique du pays. Il s'agit, donc, à la fois de remettre à niveau les industries mises sur pied dans les années 1970, à l'époque de la politique de "l'industrie industrialisante" et qui souffrent de sureffectifs, de retard technologique et de sous-capitalisation depuis plusieurs années, et d'en installer d'autres, en partenariat avec des investisseurs privés nationaux et étrangers. Pour une meilleure efficacité de cette nouvelle politique, pas moins de 2 500 entreprises économiques relevant du secteur privé bénéficieront, à court terme, de nouveaux programmes de mise à niveau, a fait savoir la semaine dernière. Abdelhamid Temmar continue d'insister, d'ailleurs, sur l'apport des investissements directs étrangers (IDE) à cette stratégie. En 2006, soit à la veille de l'annonce de la nouvelle stratégie industrielle, l'Algérie a drainé 1,5 milliard de dollars d'IDE. L'année dernière (2007) et l'année en cours, les IDE ont poursuivi la même tendance en dépit de la crise financière qui secoue toujours le monde de la finance dans les quatre coins de la planète.