Qui de nos jours ne se plaint pas des embouteillages, un phénomène qui, quotidiennement, empoisonne la vie des automobilistes. Il est vrai que d'innombrables initiatives ont été prises par les pouvoirs publics en matière d'aménagement routier mais le problème persiste. Hier, lors de son passage à la Chaîne III de la Radio nationale, le sous- directeur chargé de la prévention et de la sécurité routière à la DGSN, M. Aïssa Naïli, a reconnu l'existence d'une véritable problématique en matière de gestion de la circulation routière à travers l'ensemble des villes importantes du pays. Selon lui, plusieurs facteurs sont à l'origine de l'encombrement routier, il s'agit tout d'abord de l'extension urbaine, mais aussi le parc automobile qui est en constante croissance et qui ne va pas en adéquation avec les infrastructures routières. Il y a aussi le fait que toutes les administrations sont centralisées au niveau de la capitale, de plus les jours de réception sont fixés seulement deux jours par semaine à savoir le mercredi et dimanche. Chose qui complique davantage le problème de la fluidité routière. Interrogé sur le rôle des services de la police, M. Naïli a expliqué que les services de sécurité agissent d'abord en matière de renforcement des capacités opérationnelles par l'apport en effectifs, par la formation et l'utilisation des moyens. Pour veiller à sa mission la DGSN a instauré une unité d'hélicoptères qui les aide à cerner la situation, informer ses structures opérationnelles à l'effet d'intervenir pour amoindrir un tant soit peu la congestion. Néanmoins, souligne M. Naïli, il faut rechercher et trouver d'autres moyens. Ainsi, l'amélioration des prestations des transports publics collectifs participe à réduire la densité de la circulation routière dans la capitale, où convergent chaque jour des milliers de véhicules du fait de l'implantation des ministères, des hôpitaux et autres unités économiques, a-t-il suggéré. Cette amélioration des prestations passe par la professionnalisation du métier et le respect de la réglementation en vigueur, estime le même intervenant, ajoutant que le ministère des Transports prévoit de mettre en place "une autorité d'organisation" pour prendre des mesures dans ce sens. Parmi les propositions émises pour décongestionner la circulation, il a fait part de l'amélioration de la mesure interdisant, à la circulation routière, les véhicules lourds pendant la journée en la renforçant, par exemple, par une décision d'interdiction des camions qui stationnent au niveau de certains commerces, pour "n'autoriser l'accès à la capitale qu'à une certaine catégorie de véhicules". Il préconise ainsi d'agir sur le transport public collectif à l'effet, de réduire le flux d'automobilistes particuliers qui utilisent leurs propres véhicules pour se rendre à leur travail. C'est là la "solution adéquate" envisagée dans l'immédiat, a affirmé l'intervenant, en attendant, dit-il, la mise en circulation des transports publics de masse (métro, tramway…).