Le festival culturel arabo-africain qui semble être les prémices pour le grand rendez-vous du festival panafricain de juin, s'est clôturé jeudi dernier à Tizi-Ouzou après une kyrielle de festivités, débats et recommandations.Cette rencontre à laquelle ont pris part des chercheurs dans le cadre des séminaires qui s'étaient déroulés en parallèle a permis aux invités de projeter et de fixer définitivement la danse folklorique sur la base de propositions concrètes. C'est ainsi que des chercheurs spécialisés dans l'étude du patrimoine culturel immatériel, intervenant dans une conférence intitulée " les festivals, des espaces pour la découverte, la promotion et la conservation du patrimoine immatériel arabo-africain " ont lancé un appel, en marge de ce festival culturel pour " l'institution d'un réseau arabo-africain pour la promotion des arts populaires (dont la danse) de ces pays ". Le conseiller technique auprès du ministère sénégalais de la culture, Yahia N'Doyé, a motivé l'opportunité de la mise en place de ce réseau par le souligné de " préserver les spécificités culturelles des peuples des effets pervers d'une mondialisation rampante ".Une option déjà maintenue par nos responsables de la culture qui ont tenté à travers l'enregistrement de quelques pièces orales de maintenir en vie un patrimoine qui risquerait de se perdre. Abrité à la maison de la culture de Tizi- Ouzou durant cinq jours, ce festival qui en est à sa troisième édition a regroupé huit délégations étrangères et plusieurs troupes nationales.La cérémonie d'ouverture ainsi que la cérémonie de clôture se sont déroulées en présence du représentant de l'Etat palestinien, de l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire, des autorités locales et de nombreux amateurs de la danse chorégraphique. Dans son allocution , le commissaire du festival, Ould-Ali El Hadi, a qualifié cet événement culturel et artistique, " d'espace interculturel et de passerelle entre les peuples visant, à travers des échanges culturels et artistiques à raffermir les liens de solidarité et de fraternité ".Au programme figuraient des spectacles de danse chorégraphique qu'avaient exécutées durant cinq jours les troupes participantes pour exprimer des coutumes et des scènes de vie par des mouvements du corps rythmés par des notes musicales riches et diversifiées, reflétant l'âme des peuples africains et arabes. Des prestations musicales et de chants animées par une pléiade d'artistes ont été portées à l'affiche pour agrémenter cette fête des peuples. Parallèlement à ces spectacles, il a été programmé des expositions de photographies et de projections cinématographiques sur les danses populaires, en plus de stands dédiés aux costumes traditionnels et aux instruments de musique de toutes les troupes participantes, ainsi que la tenue d'un marché culturel et commercial destiné à la promotion des richesses du patrimoine culturel et artistique de la région. Toujours en parallèle de l'événement, il y a eu un colloque sur la chorégraphie où des spécialistes ont traité des sujets en rapport avec pleins de sujets tels que " la danse à travers les âges ", " la danse et ses dimensions socioculturelles ", " la danse soufie ", " promotion et réhabilitation de la culture africaine sur le marché international ".