La première édition de la Foire maghrébine se veut un évènement économique et commercial offrant des espaces de rencontre entre les opérateurs maghrébins, en vue de développer des relations d'affaires et d'identifier les opportunités d'investissement dans l'espace économique maghrébin et également les projets potentiels de partenariats économiques. Cet évènement exclusif a pu susciter l'engouement d'un bon nombre de visiteurs. Quant aux participants, ils se sont montrés satisfaits et enthousiastes. Dans leur grande majorité, les participants se sont félicités pour le "grand succès" que connaît cette première édition, appelant à l'organisation, dans l'avenir, de salons spécialisés susceptibles d'encourager le partenariat entre Maghrébins. Qu'ils soient Algériens, Tunisiens, Marocains ou Libyens, les participants approchés, hier, ont tous exprimé leur "satisfaction" quant à cette foire des entreprises et opérateurs du Maghreb arabe, qualifiée de "réussite à tout point de vue". Ils ont, toutefois, plaidé pour l'organisation de salons thématiques qui favorisent, selon eux, le contact direct entre des professionnels d'un même secteur et le développement de partenariats entre les entreprises. "Une foire maghrébine multisectorielle comme celle d'Alger est un excellent début. Mais pour créer une dynamique économique et commerciale au Maghreb il serait nécessaire, dans l'avenir, d'organiser des salons spécialisés", ont estimé de nombreux exposants qui, pour la plupart, visitent l'Algérie pour la première fois. A cet effet, le président de la délégation commerciale tunisienne en Algérie, Khaled Salhi, s'est félicité de la qualité de l'organisation de cette première expérience qui est, à son avis, un "excellent moyen pour faire la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) du Maghreb". Il estime, cependant, que l'affluence des professionnels à ce salon reste "timide", en comparaison avec celle du grand public algérien, venu nombreux découvrir la richesse et la variété des produits fabriqués par les firmes maghrébines. Par ailleurs, Nadia Drafate, chargée de communication au Centre marocain de promotion des exportations, a fait part, dans ce contexte, de l'intérêt particulier qu'accordent les entreprises marocaines au marché algérien. Le directeur général d'une société marocaine de prêt-à-porter, Saïd Benabdeldjalil, a souligné, quant à lui, le "besoin pressant" des économies maghrébines pour ce genre de manifestation. Qualifiant le public algérien de "connaisseur" en matière d'habillement, ce responsable a lancé un appel à l'attention des entreprises algériennes du monde du prêt-à-porter pour développer d'éventuels partenariats. Au pavillon libyen, il ressort la même impression. "C'est une bonne initiative d'avoir organisé cette foire qui permet un rapprochement entre les hommes d'affaires et les entreprises de la région du Maghreb", a affirmé Saad Adjadj, responsable du pavillon. Un autre opérateur libyen, Abdelmounaim Al-Shawahedy, directeur d'Al-Shawahedy pour les équipements électriques, a appelé à l'encouragement des échanges commerciaux entre les pays du Maghreb, à travers notamment l'application de l'abolition réciproque des taxes douanières figurant dans les textes de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Même sentiment pour les nombreux exposants algériens qui se sont félicités de la tenue de cette foire qui confirme, ont-ils dit, la volonté des Etats membres le l'UMA de créer un marché régional. Dans ce sens, Hakim Tabouch, représentant commercial de "Tapidor", une entreprise algérienne de tapisserie, a estimé que "c'est la période et l'endroit adéquats pour faire la promotion des industries et fabrications maghrébines dans un monde distingué par une concurrence sévère". Abdelouahab Hassen, directeur à "Général Emballage", a estimé que le succès que connaît la foire d'Alger va encourager, lors des prochaines éditions, une participation de plus en plus accrue de la part des entreprises qui pratiquent actuellement la politique du "wait dans see". Il est à noter que la Foire maghrébine s'étendra jusqu'au 1er décembre.