L'Algérie reste un petit producteur de l'or, une matière qui n'est développée que ces dernières années. D'où les appels d'offres lancés pour l'exploitation des mines d'Amesmessa et Tirek dans le Sud du pays. Les résultats enregistrés cette année sont "acceptables", selon le directeur général de l'Entreprise nationale de l'or ( Enor) car il ne s'agit que "d'un début d'exploitation de ces deux mines", a affirmé Mustapaha Ben Zerga, invité de la Radio nationale. Ainsi, la production en "2008 est de 720 kg d'or et 100 kg d'argent pour une valeur de 1 milliard de dinars". Mais l'Enor n'entend pas s'arrêter à ce niveau et compte bien au contraire aller de l'avant en augmentant la production. Le DG de l'Entreprise nationale de l'or a précisé à ce propos que l'objectif tracé est la production de "3 tonnes d'or et 2 tonnes sont déjà prévues pour l'année 2009 pour un montant total de 4 milliards de dollars". Les prix actuel de l'or sur le marché mondial - 750 dollars l'once- favorise en tout cas plus d'efforts pour une exploitation optimale des ressources minières. Mais, au préalable, il est impératif, de réunir les conditions humaines et matérielles pour y parvenir. Mustapha Ben Zerga, a, ait savoir que des problèmes en eau subsistent car "la méthode utilisée consomme des quantités importantes". L'Enor garde espoir de résoudre cet écueil après la réception du projet de "transfert des eaux souterraines Ain Salah- Tamanrasset", a-t-il souligné. Le DG de l'Enor a indiqué également que "de nouveaux appels en adjudication seront lancés prochainement et qu'actuellement des entreprises tant nationales qu'étrangères activent dans le Hoggar". Interrogé sur la destination de l'or produit par son entreprise, le DG de l'Enor a tenu à préciser que "seulement 4 kilogrammes son écoulés sur le marché national alors que le reste est exporté". Pourquoi ? Mustapha Ben Zerga, relate la mauvaise expérience qu'a eu son entreprise. "En 2006 nous avons subi des pertes à cause des méventes enregistrés et l'Enor a même connu à l'époque une crise". Les délais sur le marché local, poursuit-il sont "longs alors nous avons choisi le marché suisse où sont raffinés également les lingots produis par l'Enor". L'or extrait et produit reste d'une valeur de "18 carats comme le stipule la segmentation algérienne, dont 75% en or et le reste est soit du cuivre ou du zinc". A propos de la qualité de l'or vendu sur le marché national dont des quantités importantes sont importées, le DG de l'Enor ne se cache pas derrière les mots pour affirmer qu'il n'y pas de contrôle d'où la "difficulté de distinguer le vrai du faux". Une chose est sûre en tout cas pour lui, "les foyers algériens seront désagréablement surpris s'ils vérifient réellement l'or acheté dans le marché informel". L'Enor, pour mieux réguler ce marché et vendre son produit localement, est en phase, selon son premier responsable, "de créer une filière d'or en Algérie et des négociations sont en cours avec Agénor pour raffiner une partie de la production de l'Enor".