A quelques jours seulement de la célébration de la grande fête de l'Aïd el-adha, le prix du mouton à travers l'ensemble des marchés à bestiaux et autres surfaces de vente réparties dans plusieurs communes de la wilaya de Chlef, est, depuis quelques semaines, carrément inabordable et ce, en raison de l'étonnante flambée qu'il ne cesse de connaître. En effet, selon des témoignages recueillis ces derniers jours auprès de plusieurs maquignons au niveau des lieux de vente en question, cette surprenante augmentation du prix du mouton est tout simplement tributaire du prix de l'aliment du bétail. «Avec la flambée des prix que connaissent les aliments destinés au bétail en question, nous n'avons aucune autre solution que de vendre nos moutons encore plus cher. C'est vrai que c'est difficile pour les consommateurs qui jugent inadmissibles les prix du mouton ainsi affichés, mais nous concernant, nous n'avons aucunement le choix face à cette inabordable denrée alimentaire animale», reconnaîtra Ammi Mohamed, un vendeur de moutons qui tentait de convaincre les nombreux acheteurs autour de lui au marché à bestiaux d'Ouled Farès au nord-est du chef-lieu de la wilaya. Pour bon nombre de citoyens que nous avons rencontrés au même marché, le prix du mouton a enregistré cette année une hausse allant de 7 000 à 12 000 DA et ce, en comparaison avec l'année dernière. «Contrairement aux années passées, je ne pense pas que je vais me permettre l'achat d'un mouton cette fois-ci. Cet achat est devenu un luxe de plus en plus cher et tout simplement inabordable. En tout cas, je vais attendre la veille de l'Aïd peut-être que les prix baisseront. Sinon, je me contenterai uniquement de quelques kilos de viande achetés à la boucherie du quartier», lancera un citoyen d'un certain âge qui se dit extrêmement frustré par l'inimaginable hausse du prix du mouton cette année. C'est aussi le cas des centaines d'autres pères de familles qui ont préféré, pour les mêmes raisons, tourner le dos aux marchés à bestiaux et se rapprocher ainsi des bouchers de leurs cités respectives. C'est pourquoi, nous n'entendons pratiquement pas de moutons bêler, comme à l'accoutumée, dans de nombreux quartiers à l'approche de l'Aïd.