2.065 cas d'intoxications alimentaires liées à l'utilisation traditionnelle des végétaux ou à la confusion entre une plante comestible et une plante toxique, ont été enregistrés entre 2005 et 2007 au niveau du service de réanimation du centre hospitalier de Mostaganem, selon une étude sur le profil des intoxications d'origine chimique et naturelle, réalisée par une équipe médicale. Cette étude rétrospective liée aux intoxications au niveau des urgences médicales (UMC) de Mostaganem, menée sur des patients admis en réanimation après une automédication par les plantes ou une intoxication d'origine diverse (intoxication alimentaire, médicamenteuse et par les produits chimiques), fait ressortir 532 cas enregistrés en 2005, 684 cas en 2006 et 855 cas en 2007. Les intoxications alimentaires peuvent être individuelles ou collectives dans 35,99% des cas en 2005, 26.97% en 2006 et 34.27% en 2007.Ces intoxications se traduisent par des symptômes qui varient suivant la nature des toxiques, précise la même source, ajoutant que les symptômes peuvent être neurologiques, cardiovasculaires, respiratoires, digestifs ou rénaux. Dans la plupart des cas, ces intoxications n'ont pas de conséquences sérieuses, bien que les effets rencontrés varient selon l'âge, le sexe et l'état physiologique de l'individu, et en fonction des circonstances de l'intoxication, a-t-on relevé. L'étude a enregistré la prise accidentelle des médicaments par négligence surtout chez les jeunes enfants et les sujets âgés par surdosage ou une mauvaise prise médicamenteuse de l'ordre de 27% en 2005, 59.5% en 2006 et 60% en 2007. L'intoxication par les produits chimiques volontaire et non volontaire représente, quant à elle, 7.71% en 2005, 11.04% en 2006 et 7.78% en 2007, alors que le nombre total d'intoxication par l'utilisation des plantes toxiques pour diverses causes thérapeutiques, est en moyenne de 0.88% comme le chardon à glu, l'oxalis petite oseille et l'armoise. Les remèdes de la pharmacopée traditionnelle occupent une place importante et sont utilisés dans trois grands axes thérapeutiques habituels, à savoir le diabète, l'hypertension, le traitement de la stérilité et certains problèmes de la contraception, a-t-on expliqué. Le diagnostic est parfois difficile et la prise en charge est lourde, note la même étude, qui n'exclut pas les risques de complications et de décès. Le risque majeur est la récidive, et le meilleur traitement reste la prévention, a-t-on conclu.