Plus de 100 kg de plantes médicinales toxiques sont vendues annuellement dans la région de Annaba. C'est ce que révèle une enquête réalisée en 2007 et rendue publique à l'occasion de la caravane nationale de sensibilisation contre les intoxications alimentaires. Cette quantité est constituée de diverses essences de plantes qui, après transformation et traitement, souvent par le biais d'équipements traditionnels, sont vendues en liquide ou en poudre dans des commerces ordinaires, comme s'il s'agissait de pharmacies. Ces solutions, qui sont préparées aléatoirement, souvent par des personnes pour la plupart incultes, comportent des risques potentiels d'intoxications pouvant entraîner la mort ou le handicap à vie. L'équipe de la direction régionale du commerce, ayant réalisé cette enquête, s'était appuyée sur des analyses microbiologiques. Sur 47 échantillons ou prélèvements sur les produits issus des plantes médicinales, elle a constaté 16 cas conformes et 31 cas hors des normes requises. D'autres infractions ont été également découvertes lors de cette enquête, concernant notamment l'emballage, l'étiquetage et l'hygiène. Les plantes d'ornement d'intérieur peuvent présenter, quant à elles, des risques d'intoxication chez les enfants, et ce par mégarde. Ces cas provoquent chez les sujets des maladies dermiques, comme l'allergie et d'autres pathologies. Les services du ministère de la santé avaient enregistré, entre 2003 et 2007, 14 333 cas d'intoxication ayant entraîné 22 décès. Par ailleurs, 18 cas d'intoxications alimentaires ont été constatés depuis 2008 à Annaba. Notons que plus de 10 t de produits alimentaires, impropres à la consommation, ont été saisies durant la même période.