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"Il faut donner la priorité aux compétences nationales"
M. Nouar Harzallah, P-DG d'EEPAD au Maghreb
Publié dans Le Maghreb le 17 - 12 - 2008

Avec six millions de foyers, l'Algérie reste un marché avec d'énormes potentialités et notre but c'est de rapprocher toujours plus l'algérien des nouvelles technologies. En un mot nous voulons participer à la démocratisation de l'accès à cette technologie. Dans le domaine de l'enseignement à distance, vous avez lancé la plate-forme Clicforma ainsi que le programme Tarbiatic. Avez-vous l'intention de lancer des programmes dans l'enseignement supérieur?
Le projet Tarbiatic répond à un besoin. Quant au projet Clicforma, c'est plutôt une plate-forme généraliste. Le réseau Tarbiatic est un peu spécifique. Nous avons étudié le marché et nous avons constaté qu'il y a plus d'un million de jeunes qui passent le Bac et le BEM chaque année. L'université est par contre une autre étape. L'étudiant se base sur l'accès aux bibliothèques et à la documentation. Ce qui n'est pas le cas pour les jeunes qui préparent le Bac, qui n'ont pas accès aux documents lesquels ne sont pas suffisants pour la préparation des examens. L'idée est de mettre à la disposition de ces jeunes-là les outils pour préparer leur bac. Il s'agit aussi de faire face à l'informel. Vous savez que la préparation d'un cours de mathématiques est coûteux pour la majorité des pères de famille et ils sont nombreux ceux qui ne peuvent pas se permettre de payer à leurs enfants des cours à ces prix.
Nous nous occupons de ces cas là en mettant à leur disposition un accès aux cours à 500 DA l'année pour chaque matière. C'est un prix symbolique et c'est une participation à leur réussite en tant qu'entreprise citoyenne. Pour ce qui est de l'université, je pense que d'autres opérateurs peuvent se pencher sur la question. Je les invite d'ailleurs à le faire. Le marché est assez grand pour tout le monde. Le chantier est immense, il faut se lancer dans la bataille du développement du contenu. Car le citoyen qui ne trouve pas de contenu local, se dirigera vers l'extérieur, on risque de rester consommateur de contenus alors qu'on peut produire de l'information dans tous les domaines comme le tourisme, l'agriculture, l'enseignement… etc. Il faut savoir que dans le secteur du développement de contenus on peut créer facilement 50 000 emplois pour les jeunes.

Restons dans le domaine du développement du contenu. Est-ce que l'EEPAD prévoit le lancement de nouveaux produits ?
Comme je l'ai déjà dit, EEPAD adopte une stratégie de développement et a un business plan. Nous avons plusieurs phases à respecter. La première phase concernait la construction de l'infrastructure et des liens. La seconde avait pour objectif de développer les services et aujourd'hui nous misons sur le développement du contenu local et national avec des compétences nationales. On en a fini avec cette phase là et nous en sommes à l'aboutissement de nos efforts avec des produits nouveaux. Nous allons lancer dans quelques mois un nouveau produit qui est très intéressant et qui a un rapport avec le produit AssilaBox.
Dans notre plan marketing, nous avons le produit Assila classique qui ouvre accès à l'Internet haut débit, Assila Box I qui comprend l'accès à Internet et la téléphonie IP et Assila Box II avec accès aux programmes de télévision, et au réseau Tarbiatic. Nous prévoyons donc la sortie d'Assila Box III avec quelques nouveautés qui devraient répondre aux besoins des citoyens.
Notre centre de préoccupations majeur reste le citoyen, créer ses besoins et répondre à sa demande.

EEPAD fournit des services. Mais elle a également investit dans une usine de montage. C'est donc aussi une entreprise industrielle. Quel est l'investissement consenti et qu'est ce que cela a apporté en termes de création d'emplois, de richesses et de valeur ajoutée ?
EEPAD est d'abord une entreprise algérienne à cent pour cent et qui croit en les compétences algériennes et qui participe à l'édification d'une société de la connaissance et du savoir. En l'absence d'une chaîne d'entreprises spécialisées dans le développement des télécommunications et des services, nous nous sommes retrouvés, depuis quelques années, seuls dans le domaine. Je me permets de revenir en arrière. EEPAD a d'abord été un établissement d'enseignement à distance s'appuyant sur des supports informatiques comme les disquettes. Mais, confrontés au problème de transmission du message pédagogique d'un enseignant à un élève, on avait opté alors pour la visioconférence en organisant la première en 1994. Ce fut une fierté pour l'Algérie, puisqu'on a permis à un professeur à Montréal et un autre à Paris de donner un cours à des étudiants à Alger. EEPAD ne s'est pas arrêtée là et a cherché à rapprocher un peu plus l'enseignant de l'élève. La solution était toute trouvée, via Internet. Avec l'ouverture du secteur on a commencé avec Internet bas débit et on s'est positionné comme opérateur ISP. Le faible débit étant insuffisant avec des communications lentes on a opté en 2003 pour ADSL haut débit afin d'améliorer cette mise en relation entre l'élève et l'enseignant. On a énormément investit dans le déploiement de l'infrastructure à l'échelle nationale et contribué ainsi à la réduction de la fracture numérique entre villes, entre le Nord et le Sud. On a installé nos équipements un peu partout en partenariat avec Algérie Télécom. Il ne faut pas oublier que si nous avons lancé l'Internet haut débit ADSL, c'était au départ pour répondre à un besoin, celui de rapprocher l'enseignant de l'élève. Mais cela nous a permis de répondre à d'autres besoins et de développer plusieurs services. Vous imaginez l'investissement qui a été consenti durant toutes ces phases de développement. Mais en 2003-2004, on a constaté qu'il y avait un problème avec le PC lap top (portable) qui était cher. Et c'est là qu'on a pensé à la production d'un PC portable que l'étudiant ou l'élève pourra utiliser aussi bien à l'université ou à l'école qu'à l'extérieur. Car on importait le PC portable qui était considéré comme un produit de luxe vu que son prix dépassait les 140 000 DA.Ainsi l'EEPAD a décidé de relever le défi en installant une usine d'assemblage de PC portables et c'était pour répondre à un besoin. Le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika a d'ailleurs posé la première pierre de ce projet d'envergure qui s'inscrit dans le cadre de l'opération Ousratic.Une fois achevée cette usine de montage inaugurée par le chef de l'Etat en Mai 2007, nous avons pu mettre sur le marché le pc portable à 30 000 DA. Notre investissement pour cette usine a dépassé le milliard de dinars.
Notre entreprise a tout le temps réussi à contourner des problèmes de faisabilité avec la mise en place des solutions pour faire une chaîne de bout en bout. L'EEPAD est une usine de services et non d'équipements. C'est EEPAD qui a lancé le concept d'usine de services.Il faut dire aussi que le lap top que vous cédez à 17 000 DA, c'est extraordinaire…Je n'aime pas le mot échec pour qualifier l'opération Ousratic. Ce n'est pas un échec, mais beaucoup plus un ralentissement. Ousratic fait partie du programme du gouvernement algérien. Et on ne peut pas parler d'échec parce qu'on a mal compris le concept. Il y a eu une mauvaise interprétation. C'est le ralentissement qu'il faut lever en créant le besoin de s'équiper donc, en matière de contenus et de services avant de se lancer dans l'achat des PC. EEPAD a créé ce besoin avec l'accès à Internet, accès à la formation, aux programmes de télévision, aux jeux et on a parachevé notre solution en proposant un mini PC portable à 17 000 DA qui est un prix symbolique puisque le plus important est que le citoyen accède aux services à valeur ajoutée, moyennant un abonnement sur 12 mois, il consomme de l'information. Grâce à ces idées, on peut réussir l'opération Ousratic .

Il y a aujourd'hui tout un débat sur les voies et moyens de profiter des compétences algériennes établies à l'étranger. EEPAD a la particularité d'avoir établie des passerelles avec la communauté algérienne installé à l'étranger. On peut citer dans ce sens l'exemple du partenariat avec Neuf box qui a permis d'offrir des communications gratuites et illimitées entre l'Algérie et la France. Pensez-vous qu'à terme la technologie et la visioconférence particulièrement,
pourraient être un moyen propice pour exploiter les talents de notre diaspora?
Bien sûr. L'Algérien qu'il soit en Algérie ou à l'étranger reste un algérien. L'Algérien raisonne positivement, il aime son pays. Il y a une reconnaissance envers son pays. L'exemple donné par EEPAD est de faire participer la diaspora algérienne avec la compétence locale au développement.N'oublions pas que le chercheur algérien établi à l'étranger était d'abord universitaire chez lui , il n'y a aucune différence entre la diaspora et les compétences locales. La différence réside beaucoup plus dans l'environnement dans lequel on évolue et les moyens dont on dispose. L'idée est de rapprocher et d'échanger les compétences nationales et internationales, grâce aux technologies, à la visioconférence, au mail, à la messagerie, à Internet. EEPAD a également fixé comme objectif dans le cadre de sa stratégie de développement de faire participer les compétences dans les projets de développement de la nation. Cela est très important. Il faut faire confiance aux compétences algériennes en les associant aux projets, aux consultations. Je ne suis pas contre les entreprises étrangères, mais je souhaiterai qu'on accorde la priorité aux enfants de l'Algérie et à ses compétences. Il faut établir ce climat de confiance. Dans tous nos projets de réalisation, on fait participer les compétences algériennes d'abord. On a relevé ce défi et on a créé cette passerelle et ce groupe de travail de réflexion et de réalisation.
On parle ces derniers jours de la cybercriminalité quel est votre point de vue ?
Je rappelle à ce sujet que l'EEPAD a organisé au mois de février dernier un colloque international sur ce fléau de la toile avec justement la participation et la collaboration de nos experts qui sont installés au Canada. Notre objectif était la sensibilisation des citoyens et autres utilisateurs des dangers de cette pratique. L'utilisation de l'Internet même s'il demeure positif et utile à 90%, il faut dire que les 10% qui reste sont néfastes et nuisibles pour l'internaute et notamment les enfants. Force est de dire aussi que la cybercriminalité ne concerne pas uniquement le citoyen mais aussi les entreprises et les institutions qui doivent sécuriser leurs données des intentions malveillantes.
Les recommandations de ce colloque sont prises en charge et nous sommes très contents de l'intérêt accordé par les pouvoirs publics à cet aspect en mettant en place des mécanismes à même de réduire les attaques et de protéger nos citoyens et nos bases de données.


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