Dans sa politique qui vise à augmenter la disponibilité en produits halieutiques, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques table sur quelque 274 000 tonnes de produits halieutiques (MPRH) qui seront mis sur le marché à l'horizon 2025. C'est ce qu' a déclaré, mardi à Jijel, Fateh Boudamous , secrétaire général du département de Smail Mimoune. Cette production de 274 000 tonnes sera constituée de 221 000 tonnes issues de la pêche maritime et de 53 000 tonnes provenant de l'aquaculture, a précisé le même responsable qui s'exprimait à l'ouverture d'une journée d'études consacrée au schéma directeur de développement de la pêche et de l'aquaculture. Le "double objectif visé par cette stratégie", a-t-il noté, consiste à "augmenter la disponibilité en produits halieutiques et à créer de l'emploi". Compte tenu de la production actuelle, il serait nécessaire de collecter environ 81 600 tonnes à l'aide d'une nouvelle flottille estimée à près de 1 493 unités et avec une main-d'oeuvre supplémentaire évaluée à 23 661 emplois directs et 71 000 emplois indirects, et de produire 53.000 tonnes à l'aide de 416 projets d'élevage, avec 4 557 emplois directs et 13 671 emplois indirects, a estimé le SG du MPRH. Pour l'accompagnement de l'effort de production, des investissements seront consentis au niveau des ports et des abris de pêche ainsi que sur les plages d'échouage, dira fateh Boudamous, citant l'exemple de Boudis (Jijel) qui a été identifié, à l'instar de sept autres zones identifiées et retenues par le schéma national, comme zone de gestion intégrée de la pêche et de l'aquaculture (GIPA). Ces investissements concernent, pour l'essentiel, la construction et la réparation navale, l'avitaillement, la fourniture en équipement et en matériels de pêche, le conditionnement et la commercialisation des produits de la mer. Pour ce qui est de l'aquaculture, 21 sites favorables ont été identifiés pour la wilaya de Jijel et huit autres au niveau de la wilaya limitrophe de Mila. Cette rencontre à laquelle participent des représentants des wilayas côtières de Jijel, de Béjaïa et de Skikda, "s'inscrit dans le cadre du processus de mise en oeuvre de cette stratégie qui implique différents acteurs influant de près ou de loin sur le secteur", a souligné le secrétaire général du MPRH. Ces objectifs, a-t-on noté, visent une "meilleure compréhension de la stratégie sectorielle de développement et des politiques en matière de programmes qui en découlent", une "approche intersectorielle dans la mise en oeuvre du schéma en favorisant la communication avec une fluidité efficace de l'information" et "l'identification d'espaces économiques pour la mise en place des zones de GIPA et de pôles aquacoles". Ce schéma directeur, adopté par le Conseil de gouvernement le 16 octobre 2007, s'inscrit dans une politique globale, intégrée et cohérente, destinée à doter le pays d'un outil de programmation dans le cadre du développement et de la promotion de l'activité de pêche à l'horizon 2025. L'ensemble des départements ministériels ont été invités à préparer et à proposer leur propre vision de développement, à cette échéance, "dans une parfaite symbiose, impliquant de fait une totale collaboration", a rappelé le représentant du ministère de la Pêche en soulignant que l'élaboration de ce schéma a "respecté les spécificités et les potentialités de chaque région du pays".