Synthèse de Ziad Abdelhadi Les volumes de pêche marine étant très en deçà des besoins de la consommation, l'alternative à ce déficit restant inéluctablement le développement de la pêche continental. Dans cette perspective, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques vient d'élaborer un programme prévoyant la réalisation de 125 projets inhérents à la pêche continentale. Une initiative annoncée par Smaïl Mimoun, ministre du secteur lors d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Ce programme, selon le ministre va concerner 40 wilayas. «Le développement de la pisciculture est une composante stratégique pour le secteur et vise à consolider la demande croissante sur l'aquaculture», a souligné Smaïl Mimoun. Ce dernier a, par ailleurs, affirmé que «l'investissement dans les ressources halieutiques est en constante augmentation», soulignant que son ministère a «reçu 53 demandes d'investissement dont 47 licences ont été accordées conformément aux textes en vigueur». Et de rappeler que «l'Etat s'attelle à valoriser les fermes aquacoles en introduisant de nouvelles espèces de poissons à travers l'élevage de quelque 6 millions d'alevins importés de Hongrie en 2006». A propos d'alevins, le ministre a indiqué que son département veut promouvoir la production locale des alevins. Pour l'heure, «les opérations d'alevinage ont coûté 40 millions de DA et devront produire 9 000 tonnes de poissons. La commercialisation de ce volume à raison de 100 DA le kg permettra à l'Algérie de réaliser un chiffre d'affaires de 900 millions de DA», a indiqué le ministre. Et de signaler dans la foulée que «plus de 3 000 tonnes de poissons ont été pêchées en 2008». A une question concernant la coordination entre son ministère et celui des Ressources en eau, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a rappelé que «la pisciculture d'eau douce et dans les barrages est régie par une loi définissant les conditions d'octroi des licences pour l'exercice de cette activité». Au sujet des licences accordées aux investisseurs, il est utile de rappeler que les expériences tentées jusqu'ici dans ce type de pêche ont donné des résultats appréciables. C'est peut-être la raison pour laquelle le ministère mise sur les grands projets de pisciculture. Smaïl Mimoun l'a d'ailleurs confirmé au cours de ses sorties médiatiques en déclarant que son secteur «mise sur la promotion des opportunités d'investissement dans la pisciculture pour garantir l'autosuffisance en produits de la pêche».