Des projecteurs sur les dunes, une tente éclairée, un va et vient incessant des festivaliers ont fini par réveiller les Taghitois qui s'impliquent de plus en plus dans l'événement du festval du court-métrage qui se clôture ajourd'hui après cinq jours de festivités de tout genre. Mercredi dernier le clou de ce rendez-vous n'était pas le 7e art proprement dit, mais plutôt le spectacle grandiose servi en plein milieu des dunes. Un spectacle proposé pour un groupe local très en vue Ouled Lalla Meliana suivi Tlemcénien Cheb Anouar, apprécié tout de même par les Taghitois qui l'ont aperçu déambulant dans la ville, une image qui a suffi pour drainer la foule à l'endroit du spectacle. Bien sûr, qu'ici à Taghit les événements artistiques sont rares pour ne pas dire inexistants et interpréter au milieu du désert devient alors comme un signe de reconnaissance à une population oubliée de tous. Voilà donc le clou de cette manifestation où une bonne partie des films en compétition ont été vus sans pour autant qu'il y ait une unanimité autour d'une oeuvre quelconque.En clair, la plupart des courts-métrages diffusés sous la tente et regardés de plus en plus par les Taghitois qui ne savent pas trop si l'accès aux projections leur est permis, sont jugés de la même façon, si l'on s'en tient aux applaudissements spontanés ou simulés des spectateurs à chaque fin de film.De plus les Qadates qui sont en quelque sorte des leçons de cinéma prodigués toujours sous la tente par des cinéastes connus, à l'image du directeur-photos Allel Yahiaoui ou encore du Marocain Daoud Wlad Essayed, intéressent beaucoup les jeunes réalisateurs algériens dont quelque uns sont venus avec une petite œuvre. Pas seulement les jeunes cinéastes mais aussi certains festivaliers qui ont l'air d'avoir une soif flagrante pour tout ce qui concerne l'image et le son. La tente où se déroule la plupart des festivités de ce rendez-vous est à chaque projection ou autre archicomble à tel point que les retardataires sont exclus d'office par manque d'espace. Quelques taghitois vivent de près ce festival qui n'a pas l'air de s'implanter dans cette ville morte, alors que d'autres reprennent leur habitude de se regrouper au milieu de fantastiques dunes pour recevoir quelques rayons solaires, qui les réchaufferaient après tant de manque. Sur les dunes qui surplombent le site où se déroulent les activités du festival, ils regardent de loin ces invités du Nord, censés leur apporter quelque partage. Les derniers courts-métrages parmi lesquels " Ils se sont tus " de Khaled Benaïssa ", " Violina " de Susan Abbas " Il était une voix " de Françis Salamon, ont été projetés hier vendredi et la journée d'aujourd'hui sera consacrée au verdict des membres du jury qui auront à décerner les six prix prévus à l'issue de cette fête du cinéma qui malheureusement n'a pas trop impliqué les hôtes. De notre envoyée spéciale