Wall Street a subi vendredi sa troisième séance de baisse d'affilée, malgré l'annonce par la Maison Blanche d'un plan de sauvetage de 17,4 milliards de dollars des constructeurs automobiles américains, qui a fait bondir le titre General Motors de plus de 20%. Après avoir gagné plus de 2% dans la foulée de l'annonce de ce plan par le président George Bush, l'indice Dow Jones des 30 industrielles a finalement terminé en baisse de 25,88 points, soit 0,30%, à 8.579,11. Cette baisse est essentiellement le fait des composantes pétrolières du Dow Jones, ExxonMobil et Chevron, qui ont respectivement perdu 2,57% à 75,02 et 2,99% à 70,85 dans la foulée de la nouvelle baisse des cours du brut, qui évoluent à un plus bas de près de cinq ans. Par rapport à son plus haut historique du 11 juillet de plus de 147 dollars le baril, l'or noir a chuté de quelque 113 dollars, aux alentours 34 dollars le baril, sous le coup de craintes concernant la demande dans un contexte de récession dans les principaux pays développés et de net ralentissement économique ailleurs dans le monde. En revanche, les deux autres indices phare de la place financière américaine ont progressé, le S&P-500, plus large, ayant engrangé 2,58 points, soit 0,29%, à 887,86 et le Nasdaq Composite 11,95 points (+0,77%) à 1.564,32. Sur l'ensemble de la semaine écoulée, le Dow Jones accuse une baisse de 0,6% tandis que le S&P 500 et le Nasdaq affichent des progressions de 0,8% et 1,5%. Le président George Bush a dévoilé vendredi un plan de sauvetage des constructeurs automobiles américains constitué de 17,4 milliards de dollars de prêts pour sauver le secteur d'une faillite imminente et préserver des milliers d'emplois. A quelques semaines de son départ de la Maison blanche, Bush a souligné que laisser les constructeurs automobiles faire faillite serait irresponsable en période de crise économique, prenant à contre-pied une partie de son propre camp qui plaidait pour que le secteur automobile résolve lui-même ses problèmes sans aide de l'Etat. Un responsable de la Maison blanche a précisé que General Motors recevrait 9,4 milliards de dollars en décembre et janvier puis à nouveau 4 milliards en février. Chrysler bénéficiera quant à lui de 4 milliards de dollars. Ford a fait savoir de son côté que l'état de sa trésorerie était satisfaisant et qu'il n'avait pas besoin d'un crédit dans l'immédiat. Le titre General Motors, descendu le mois dernier à un plus bas de près de 70 ans en raison de craintes des investisseurs de voir le premier constructeur automobile américain faire faillite, a bondi de 22,68% à 4,49 dollars. Ford a de son côté gagné 3,87% à 2,95 dollars. Le secteur technologique a également tiré le marché vers le haut, dans le sillage de l'éditeur de progiciels Oracle et du fabricant du Blackberry Research in Motion, qui ont tous deux affiché des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.