Le ministre des Participations et de la Promotion des investissements rencontrera, aujourd'hui, les organisations patronales afin d'élargir la concertation avec les associations patronales concernant l'élaboration de la stratégie de développement industrielle. D'autre part, les assises nationales pourraient se tenir au mois de février. Il serait utile de noter que ce projet a été examiné par le conseil de gouvernement en trois parties. Ce sera aussi une occasion pour les industriels et autres chefs d'entreprise de faire des propositions et enrichir le document, lequel sera certainement soumis par la suite au Conseil des ministres. Les patrons auront leur mot à dire sur le projet portant sur la nouvelle stratégie de développement industriel. Ils auront à discuter du document, mais aussi des études faites par le ministère des Participations et de la Promotion des investissements dans le cadre de l'élaboration de cette stratégie. Les organisations patronales, notamment celles qui ont signé le Pacte national économique et social, veulent une concertation régulière, permanente sur tous les sujets qui touchent à l'entreprise et ne remettent pas en cause le principe de l'élaboration d'une stratégie de développement industrielle, une attente d'ailleurs exprimée et souhaitée fortement par les opérateurs économiques, publics et privés. La situation économique actuelle du pays est là pour témoigner de l'urgence de cette politique de développement industrielle. Des observateurs affirment que l'Algérie s'enfonce de plus en plus dans une économie pétrolière. D'ailleurs, l'industrie manufacturière qui participait à hauteur de 18% à la formation du produit intérieur brut en 2000 ne représente aujourd'hui que 6,8%. Il y a donc consensus sur le fond. Les patrons estiment que si les politiques macro-économiques pouvaient être élaborées en haut de la pyramide par le gouvernement, ou les experts du gouvernement, dans le détail il faut impliquer l'entreprise. C'est cette dernière qui, au bout du processus, est appelée à porter les réformes économiques, et c'est elle qui les subira. D'autant que la stratégie préconisée se fonde sur une restructuration profonde des structures industrielles existantes et s'appuie sur les capacités des acteurs économiques à entreprendre et sur la nécessité pour l'Etat de promouvoir un cadre d'intervention dynamique et flexible. Il est à rappeler que le ministre des Participations et de la Promotion des investissements avait expliqué, à plusieurs reprises, qu'il s'agit, grâce à cette stratégie, d'avoir une plus grande visibilité et d'être au rendez-vous de l'efficacité et de la diversification de l'économie. Ce document identifie les secteurs où l'Algérie présente des avantages comparatifs face à la concurrence, car après l'adoption de la nouvelle stratégie industrielle, ces branches seront soutenues par l'Etat en vue de les rendre plus compétitives. La nouvelle stratégie industrielle vise également à intégrer les marchés régional et mondial avec comme élément central en matière de choix stratégique la promotion des produits primaires et ceux à forte valeur ajoutée et la sauvegarde des capacités nationales de substitution à l'importation. Selon certains observateurs, ce projet permettra de répondre aux défis posés autant par la conjoncture que par les effets qu'induit un environnement international, dédié entièrement à la diversification et à la performance, à l'adaptation des appareils économiques nationaux, à des normes universellement admises. Puisque, il s'agit aussi de préparer l'Algérie à entrer dans le marché international, qui est basé sur quatre aspects importants, à savoir la concurrence, la qualité des produits et la productivité.