Si le baril continue sa chute, une révision du tarif de référence sur lequel est calculé le budget de l'Etat, s'impose. C'est du moins ce qu'a exprimé, hier, le ministre des Finances, Karim Djoudi, en marge de la séance de présentation du Plan d'action du gouvernement, tenue au Conseil de la nation. Pour l'année 2009, le budget a été calculé sur la base de 37 dollars. Le ministre a assuré que les recettes du Fonds de régulation permettent d'assurer le financement des grands projets. Tout en révélant un déficit annuel de 1200 milliards de dinars, M.Djoudi demeure conforté par les 4200 milliards de dinars encaissés par le Fonds de régulation. Ces recettes peuvent assurer le financement durant trois ans. Revenant sur le budget d'équipement, M.Djoudi a été prolixe. «Si par malheur nous avions à réduire notre programme d'équipement public...nous aurions raté un peu le coche en matière d'intégration dans l'économie mondiale», a-t-il déclaré. Et de conclure: «Il est très important de prendre en considération le risque mais surtout de ne pas casser le processus de développement économique.» A la question de savoir si l'Etat a les moyens de lancer un programme de 150 milliards de dollars, le ministre a indiqué que cette question est en cours d'étude.