“La coopération entre l'Algérie et la France se porte bien (…) l'accompagnement du processus de modernisation tous azimuts, engagé de manière ferme et stratégique par ce pays avec lequel on a des relations privilégiées, est l'un des axes majeurs de cette entraide”. Par cette déclaration, M. Philippe Georgeais balaie d'un revers de la main les critiques “pessimistes et pas du tout fondées”, selon lesquelles les institutions, les entreprises françaises seraient “frileuses” à l'égard de l'option algérienne. “Est-ce le cas, cela est-il vrai alors même que la France est le premier partenaire de l'Algérie ?”, s'interroge encore notre interlocuteur. L'organisation, hier, par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie d'un séminaire sur sa Médiathèque a été l'occasion de faire une rétrospective. Devant les responsables de la Caci, et en présence de nombreux opérateurs économiques nationaux et de représentants de l'ambassade de France en Algérie, M. Georgeais, conseiller français de coopération et de l'action culturelle en Algérie, a mis en exergue l'énorme potentiel de coopération qui reste à fructifier. Chose qui passe, et M. Brahim Bendjaber en convient aussi, par la connaissance et l'identification des domaines d'investissements et des opportunités de partenariat dynamique et ce, par la mise en œuvre d'instruments de veille, d'accompagnement et d'informations actualisés. La médiathèque de la Caci créée dans la cadre du projet dit Fonds de solidarité prioritaire, FSP, intervient dans cette optique. Financée par la FSP à hauteur de 400 000 euros, cette structure qui a vu le jour grâce au partenariat avec UBI-France (l'ex-Centre français du commerce extérieur est dédiée aux exportateurs des deux pays. Son objectif est de fournir pour ces derniers des données statistiques mondiales, des informations sur les marchés extérieurs pour le développement de leur entreprise à l'exportation. M. Didier Le Peutrec, l'attaché commercial et chef de mission économique auprès de l'ambassade de France en Algérie appuie les dires de son compatriote, M. Georgeais, en précisant que le FSP est doté d'un capital de plus de 3 millions d'euros. Il estime que la qualité des échanges entre les deux pays, dans tous les secteurs d'ailleurs, est au plus haut niveau qu'on ne le suppose. “On parle peu, ou rarement, du retour en masse des opérateurs français ici, de l'existence d'un millier de français dans les différentes branches d'activités (…) On évoque plus souvent les échanges de délégations et de visites officielles, c'est bien. Mais, en plus, des actions concrètes existent et ne visent pas uniquement le marché à consommation mais s'appuient avant tout sur le capital humain”. Dans la foulées, on apprend de sources dignes de foi qu'un industriel français “du secteur des tissus”, envisage de consentir prochainement un investissement de près de 13 millions d'euro, “si les choses se passent bien pour lui”. Les mêmes sources ajoutent également que le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, effectuera une visite en Algérie les 4 et 5 décembre prochain, à la tête d'une délégation constituée, entre autres, de responsables de la Chambre marseillaise de commerce et d'industrie et de 44 hommes d'affaires et chefs d'importantes entreprises pour la recherche de nouvelles opportunités de partenariat.