Le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce continue à faire objet de discussions et de négociations. Une vingtaine d'années après que l'Algérie s'est engagée dans cette voie incarnant la libéralisation économique tous azimuts, le processus n'a pas encore abouti. Pourtant, bien de pays ont fini par intégrer cette organisation qui symbolise l'ouverture sur l'économie mondiale alors qu'ils ont engagé leurs démarches pour adhérer à l'OMC des années après l'Algérie. S'exprimant lors de la 10e réunion du groupe de travail de l'OMC sur l'accession de l'Algérie à cette organisation mondiale, tenue le week-end dernier à Genève, le ministre du Commerce, Hachemi Djaâboub, a bel et bien réitéré la volonté de l'Algérie et sa fermeté à mener à terme le processus de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Mais, la déclaration de la volonté, à elle seule, suffit-elle pour anticiper sur la réussite du processus ? Sans doute pas et rien n'est encore acquis pour ce qui est du cas de l'Algérie. L'urgence, en tout cas, consiste à localiser les sources des blocages qui freinent systématiquement l'avancement des négociations que mènent l'Algérie pour son adhésion à l'OMC. Lors de la dernière réunion de Genève, le ministre du Commerce a tenu à rassurer les partenaires de l'Algérie au sein de cette organisation en affirmant que les règles de l'OMC ont été les principaux repères du gouvernement algérien, notamment pour la conduite du processus des réformes engagé ces dernières années. Ceci s'exprime d'une manière particulière en ce qui concerne la libéralisation du commerce extérieur. Parmi les actions primordiales contenues dans le processus de réforme que l'Algérie a mené dans ce sens, il y a lieu de citer, entre autres, l'encouragement de l'investissement privé, le processus des privatisations et la poursuite des mesures concernant la modernisation des procédures inhérentes au commerce extérieur. Actuellement, au plan des négociations bilatérales sur les tarifs et les services, le ministre du Commerce a rappelé devant les membres du groupe de travail de l'OMC, que l'Algérie a procédé à une nouvelle révision de ses offres initiales pour lesquelles deux séries de rencontres bilatérales s'étaient tenues en décembre 2007 et en début de ce mois de janvier. Toutefois, il n'est pas inutile de souligner que le piétinement du processus des négociations pour l'adhésion de l'Algérie à l'OMC est dû à certains dossiers qui n'avancent pas à la vitesse qu'il faut. A ce niveau, il y a lieu de citer, à titre illustratif, la question relative à la modernisation du secteur bancaire et financier et la réforme fiscale. Pourtant, ces dossiers ont toujours été considérés comme des axes prioritaires de la stratégie du gouvernement. Il y a lieu de rappeler que, dans le sillage du programme additionnel de transformation juridique engagé par l'Algérie en 2005, le ministre du Commerce a établi le bilan d'application des autres réformes complémentaires qui ont trait, essentiellement, aux entreprises publiques, le commerce extérieur et le prix du gaz et ce, dans le cadre des réformes en vue de se conformer aux règles de jeu de l'OMC.