Les spécialistes en hépatologie ont appelé, jeudi, les autorités publiques à doter les services d'hépato-gastro-entérologie du secteur public d'appareils d'endoscopie. Le Dr Nabil Debzi, spécialiste en hépatologie du CHU Mustapha Bacha a indiqué, lors d'une journée d'étude organisée à ce propos, que les services de gastro-entérologie "ne sont dotés que d'un seul appareil pour l'examen de 40 malades par jour". "L'utilisation d'un seul appareil d'endoscopie pour l'examen de 40 malades par jour est insuffisante et empêche la stérilisation, a précisé le Dr Debzi qui a ajouté que le non respect de ce délais expose les patients à d'autres maladies". Le Dr Debzi a appelé à ce propos les chirurgiens dentistes à utiliser les autoclaves pour la stérilisation de leurs équipements médicaux afin de prévenir contre la propagation de l'hépatite virale qui est favorisée par l'absence d'hygiène. Concernant le traitement des hépatites C et B, le Dr Debzi affirme que les laboratoires travaillent sur la préparation de nouvelles particules qui seront sur le marché au cours des deux ou trois prochaines années. Quant aux médicaments disponibles en Algérie, notamment ceux destinés au traitement de l'hépatite C, le même spécialiste a affirmé qu'ils ont donné des résultats satisfaisants. Il existe six virus de l'hépatite C, a expliqué le Dr Debzi qui précise que le deuxième et le troisième virus répondent à hauteur de 80% au traitement assuré en Algérie alors que le premier et quatrième ne répondent à ce traitement qu'à 40%. Concernant les virus qui ne répondent pas au traitement (cinquième et sixième), le spécialiste a souligné la nécessité du suivi médical avant la complication de la maladie en irrhose. Le traitement de l'hépatite B existe en Algérie, a dit le spécialiste avant de préciser que cette maladie peut se compliquer en cirrhose ou cancer du foie. L'Etat a consacré une enveloppe financière de 3,5 milliards DA au titre du programme national de prévention de l'hépatite virale mais celle-ci reste insuffisante, a-t-il noté soulignant la nécessité "de fournir davantage d'efforts pour l'amélioration de la prise en charge des personnes malades à travers". Le Dr. Berkane, de l'établissement hospitalier de proximité de Bologhine, a quant à lui, indiqué l'existence de deux types de malades atteints d'hépatite virale. Le premier nécessite un traitement selon le cas, alors que le second requiert un traitement plus lourd car ne répondant pas au premier. Dans ce cas précis, ajoute le Dr. Berkane, les malades présentent d'autres maladies comme le diabète et l'obésité outre, la consommation d'alcool et de tabac. Par ailleurs, cette journée d'étude à laquelle ont pris part 200 médecins et spécialistes de différentes régions du pays tend à assurer une formation médicale continue et l'information des médecins algériens de l'évolution de cette maladie et de son traitement. R.T