Face un environnement international marqué par une désastreuse décroissance des économies avancées, bon nombre de politiques, d'experts et de cabinets de consulting n'ont cessé d'affirmer que l'Algérie serait en mesure d'y faire face. Plus encore, l'Algérie dispose de tous les atouts pour en tirer profit. Un optimisme qui apparaît dans les déclarations du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, hier à l'hôtel El Aurassi, à l'occasion de la célébration de la journée nationale de la normalisation. En effet, le ministre qui revient récemment d'une visite de travail en Iran, a indiqué que la dépression internationale est très importante. "Tous les pays sont dans une situation de décroissance. Il est clair que nous devons profiter de cette conjoncture". Selon lui, les entreprises ne sont pas intégrées dans les circuits internationaux ou du moins elles n'exportent pas beaucoup, si actuellement celles-ci sont à l'abri, c'est uniquement pour cette raison. "Nous devons être prêts à élargir notre marché intérieur suffisamment et donner la qualité à nos entreprises pour pouvoir faire la compétition, non pas sur les marchés internationaux, mais sur le marché national contre les produits importés". Dans un supplément d'explications, M. Temmar a signalé que "les entreprises des pays développés et émergents qui souffrent, actuellement, du manque de la demande sur leurs produits au plan international, seront dans l'obligation d'introduire leurs produits dans notre marché et ce, compte tenu de la consommation qui de plus en plus est ascendante. Donc, il faut que nos entreprises soient en mesure de pouvoir faire de la compétition contre les importations". En outre, et à propos de la journée nationale de la normalisation, le ministre a déclaré que "dans la configuration actuelle marquée par la globalisation économique, l'entreprise algérienne est dans l'obligation d'être au diapason des normes et standards internationaux". "Pour concurrencer sur le plan mondial, il est impératif d'assimiler que sans la qualité, l'entreprise algérienne ne sera pas à un niveau acceptable de compétitivité", a-t-il ajouté. Selon toujours lui, et tout en admettant que l'Algérie n'est pas un pays exportateur, cependant, cette occasion constitue une opportunité pour la vulgarisation et la sensibilisation des entreprises sur l'impératif de se mettre au diapason des normes internationales. "Le gouvernement a mis en place toute une batterie de mesures en matière de législation concernant la concurrence, le reste est du ressort des entreprises à consentir les efforts nécessaires pour hisser le niveau de la qualité et de la compétitivité", a-t-il signalé. Concernant le nombre des entreprises qui ont été normalisées, le ministre a indiqué "que 450 entreprises ont été normalisées jusqu'à présent. A vrai dire le nombre est en deçà de nos espérances" tout en ajoutant que "la qualité n'est pas une question politique, il s'agit avant tout d'un comportement d'entreprise. C'est pour cette raison qu'on œuvre à l'introduire dans le cadre de la mise à niveau des entreprises. C'est une politique globale car le problème n'est pas seulement d'épauler les entreprises nationales à être compétitives sur le plan international, mais d'aider tout l'espace économique algérien, afin qu'il soit considéré et traité de manière à ce que ces entreprises puisse ainsi y être insérées et compétitives", a-t-il conclu.