Le climat général des affaires enregistre des progrès relatifs dans le continent africain. C'est ce que conclut la Banque mondiale dans son dernier rapport sur le climat des affaires à travers le monde intitulé " Doing Business 2009 ". En revanche, l'Algérie, paradoxalement, vient de reculer sur le classement établi par l'institution de Bretton Woods. En effet, est-il mentionné dans ce rapport, l'Algérie est classée à la 132e place alors que dans le classement d'avant, elle occupait la 130e place. Mais pour ce qui est de la tendance générale à travers le continent noir, les experts de la Banque mondiale relèvent dans leur rapport de 209 pages une relative amélioration du climat général des affaires dans plusieurs pays. C'est le cas, entre autres, de l'Ile Maurice qui vient à la 25e place au niveau mondial. Alors que la France, qui est le principal partenaire commercial de l'Afrique n'est qu'à la 31e place. Parmi les autres pays d'Afrique ayant gagné au classement, il y a lieu de citer l'Afrique du Sud qui vient à la 32e place sur l'échiquier mondial. Le Botswana, lui aussi, est jugé en net amélioration en matière des conditions d'accès à l'investissement. Ce pays a donc gagné 14 marches en se classant à la 38e place mondiale. Au niveau du Maghreb, la Tunisie et le Maroc sont donnés également comme des pays ayant fait des efforts en matière d'allégement des conditions d'accès des investissements étrangers sur leur sol. Ces deux pays sont classés respectivement aux 73e et 128e places. Dans le monde arabe, l'Egypte elle aussi, a progressé en se plaçant à la 114e place. D'autres pays africains se sont illustrés à travers le classement de la Banque mondiale, " Doing Business 2009 ", à l'instar du Cameroun, en matière de facilités dont jouissent les investisseurs pour l'obtention de prêts bancaires. L'Egypte aussi se distingue sur ce plan, à la 8e place, comme elle se distingue aussi en matière de meilleures conditions de protection des investissements, tout comme le Botswana aussi dans le continent africain. Sur ce plan, ces deux pays sont classés respectivement à la 5e et à la 4ème place mondialement. Pour ce qui est de la tête du peloton, le classement de la Banque mondial pour 2009, sans surprise aucune, fait ressortir le Singapour, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis. En ce qui concerne l'économie nationale, pour certains analystes, l'institution de Bretton Woods a opté pour faire reculer l'Algérie de deux places au plan de climat général des affaires, en réaction aux dernières mesures que le gouvernement a prises pour une meilleure protection de l'économie nationale et dans l'objectif de remettre de l'ordre sur le marché national de l'investissement. Dans ce sillage, faut-il rappeler, le gouvernement a marqué l'année 2008 par plusieurs décisions concernant le paiement de taxes sur les bénéfices des succursales des sociétés étrangères activant en Algérie, de l'ordre de 15%, et aussi en matière du foncier industriel et autres mesures concernant le contrôle du marché des importations. Le gouvernement a prôné également davantage de rigueur en ce qui concerne le contrôle de la plus-value dégagée des investissements ayant bénéficié des avantages octroyés dans le cadre du dispositif Andi (Agence nationale de développement de l'investissement). M. Amani