Par Mohamed Latrech Prouver que le Hamas est "totalement responsable des dégâts causés". Voilà la tâche à laquelle l'Etat sioniste s'attelle d'ores et déjà pour sa défense contre les crimes de guerre et crime contre l'humanité qu'il encourt. Mais prendre en otage plus d'un million et demi d'êtres humains en leur imposant un blocus total et qu'ensuite on en massacre plus de 1300 (dont 1/3 d'enfants) parce qu'ils essayent de se défendre comme ils le peuvent avec les faibles moyens dont ils disposent, si cela ne s'apparente pas à un crime contre l'humanité, comment le qualifier autrement. Ils ont beau tergiverser sur le sujet, cela ne change rien à la donne. Aux propos de Ban Ki-Moon, dans lesquels il menace les responsables israéliens de poursuites, Israël rétorque que les Palestiniens ont été informés des périls encourus par tous ceux résidant près des combattants du Hamas. Quelle hypocrisie ! Comment vouliez-vous qu'ils fassent autrement ? Ils préviennent avant de bombarder… comme ça les gosses ont le choix entre êtres déchiquetés par un obus de char s'ils restent dans leur maison, ou brûlés vifs par une bombe au phosphore s'ils quittent leur abri . Devant le constat effarant du chaos occasionné par la soldatesque sioniste et le niveau de destruction et de dévastation qualifiées par les organismes humanitaires de véritable tremblement de terre, le délai pour résorber la crise humanitaire, qui se profile, dépendra non seulement de l'accès à la bande de Ghaza puisque toujours bloquée, mais aussi de la manière dont les opérations pourront être menées. L'omniprésence des militaires et des innombrables checkpoints entravent, grandement, la tâche des missions humanitaires. Aussi, et face à l'ampleur et le caractère terrifiant du nombre de victimes au sein de la population civile palestinienne, avec ou sans procès, l'histoire d'Israël est à jamais entachée par le sang des crimes contre l'humanité perpétrés par ses dirigeants contre les populations civiles. Même si les personnes responsables s'en sortent vis-à-vis de la Justice internationale, l'Histoire ne les oubliera pas...