Le vaste programme de développement des infrastructures de base lancé au niveau national ces dernières années met l'ensemble des acteurs intervenant dans le secteur du bâtiment, des travaux publics et hydrauliques dans une phase cruciale. Que ce soit les entreprises de réalisation, les bureaux d'études ou les maitres d'ouvrage, ils sont désormais appelés à se mobiliser davantage afin de parvenir à pallier les retards et les lacunes qui caractérisent le secteur d'activité en question. Ainsi, les recommandations, ayant sanctionné les travaux du séminaire organisé mardi et mercredi à l'initiative de l'APW de Tizi Ouzou et ayant eu pour thème "la relance de l'outil de réalisation" dans ces branches d'activité, font ressortir, en substance, l'urgence de mettre fin aux multiples contraintes auxquelles continuent de faire face l'ensemble des acteurs intervenant à tous les niveaux. A cet égard, les débats font ressortir d'importantes lacunes qui émaillent l'attribution ainsi que la réalisation et le suivi des différents projets de développement. Les anomalies se concentrent beaucoup plus au niveau des normes d'exécution des chantiers. Entre autres difficultés relevées par les acteurs du BTPH durant ces deux journées, il y a l'épineuse difficulté liée à la rareté du foncier qui rend aléatoire l'aboutissement des projets dans les délais. Au niveau de l'administration, il n'y a pas lieu d'occulter une réalité moins joyeuse lorsque des entreprises de réalisation ou des bureaux d'études regrettent d'énormes lenteurs bureaucratiques et ne font que retarder les échéances et les délais de réalisation des projets envisagés. D'autre part, il a été relevé que de nombreux acteurs du secteur, notamment les bureaux d'études éprouvent des difficultés dans la maîtrise des textes juridiques en la matière. Ceci est dû à l'inexistence d'un cadre de concertation adéquat qui permettrait aux différents acteurs de se rencontrer périodiquement et débattre de la situation dans laquelle ils évoluent. Par ailleurs, les entreprises de réalisation ne sont pas, non plus, à l'abri de carences. Il faut signaler, en effet, que les entreprises du BTP font face à d'énormes insuffisances sur le plan de la ressource humaine. A cet égard, il a été précisé que les entreprises, dans leur majorité, ne sont pas dotées de personnels qualifiés en matière d'encadrement et de maitrise des chantiers. Les entreprises du BTP, en effet, se contentent de recruter le minimum de force de travail pour éviter les masses salariales colossales. En conséquence, les difficultés et les blocages surgissent aussitôt les travaux engagés. L'autre insuffisance est au niveau des équipements matériels des entreprises de réalisation. D'autre part, il y a une autre réalité concernant le problème de la main-d'œuvre qui fuie le secteur du BTPH. Telle que la situation a été présentée, ceci est dû à la dégradation des conditions de travail. Ces dernières, en effet, regrettent les acteurs du secteur, continuent de recourir à la location du matériel au lieu de débloquer les capitaux nécessaires pour leur acquisition. M. Amani