Par Mohamed Latrech Ebranlé par les crises à répétition, le monde occidental semble s'attacher à l'espoir, et les candidats aux chancelleries en font bien facilement un argument électoral. Après le " Ensemble tout est possible " de Sarkozy en France, l'Américain Obama a trouvé la formule magique : " Yes we can ". Barack a été investi dans ses fonctions de président de la première puissance mondiale il y'a une semaine à peine. Pourtant les réalités semblent bien vite le rattraper. Même s'il s'évertue à mettre en œuvre ses promesses électorales, sur le terrain, cela ne semble pas si évident. Obama a promis de fermer le camp de Guantanamo. Il l'a fait. Mais, il rencontre déjà des résistances. Fermer le camp, c'est bien, mais quel avenir réserver aux détenus et où les envoyer. En Europe ? cela semble difficile. Les Européens ne sont pas très chauds pour les accueillir. Barack a promis de remettre l'économie US sur les rails. Pour cela, il prévoit d'injecter de l'argent dans le circuit économique. Or les résistances au Congrès se font ressentir. Résultat : le plan de relance n'injectera pas dans l'économie américaine à l'horizon 2010 autant d'argent qu'envisagé par le Mister Président. Obama a également promis de mener le combat international contre le réchauffement climatique. Mais corréler cette question à celle de l'indépendance énergétique et le fait de limiter la question aux émissions de gaz des véhicules et à l'isolation thermique des bâtiments fédéraux, jette un sérieux doute sur les objectifs du projet. Une question se pose d'elle-même : où est la responsabilité des industriels dans tout cela ?Autant de raisons qui nous pousse à nous interroger : Yes we can ou bien No we can't.