Les ministères des Finances, de la Décentrali-sation, des Transports, de l'Education nationale ainsi que le Palais de Justice étaient toujours ouverts au public dans la capitale malgache deux jours après l'appel du maire de la ville aux fonctionnaires à ne pas se rendre au travail. Dans le même temps, environ un millier de partisans du maire, Andry Rajoelina, patientaient sur la place du 13 Lai, dans le centre-ville, en attendant une allocution de ce dernier. "Je vais travailler normalement. Mais bon, on va voir. Je vais prendre la température", a expliqué Iarisoa, une fonctionnaire du ministère de la Décentralisation. Plusieurs établissements scolaires publics, primaire et secondaire, accueillaient leurs élèves, après une semaine de fermeture en raison des pillages survenus pendant deux jours à l'issue d'un grand rassemblement contre le régime convoqué par le maire. "Jusqu'à preuve du contraire, c'est le président qui donne les ordres. Et puis les enfants, c'est particulier, il faut qu'ils aillent à l'école. C'est important pour l'avenir", a expliqué un personnel administratif d'une école primaire située près de la place du 13 mai. Sur la place du 13 Mai, environ un millier de partisans, arborant les couleurs orange du mouvement, attendaient les dernières déclarations du maire, surnommé "Andry TGV" pour son caractère fonceur. "Il y a moins de monde aujourd'hui. Les gens voulaient retourner travailler un peu. Mais je pense qu'ils reviendront demain s'ils voient que le mouvement baisse", déclarait un partisan de "TGV". Devant plusieurs dizaines de milliers personnes, Andry Rajoelina avait proclamé samedi qu'il était désormais en charge de la gestion des affaires du pays et annoncé son intention d'engager une procédure de destitution du président Marc Ravalomanana. Le maire doit par ailleurs entamer mercredi une tournée en province de plusieurs jours, selon premier-adjoint, Andriamahazo Nirhy-Lanto. KT