Les journées du film européen, vous rappelez-vous ? Il y a trois ans, en 2006, les représentations et les services culturels des Etats membres de l'Union européenne avaient proposé ce rendez-vous cinématographique aux Algériens pour faire connaître les " valeurs " et " les tranches de vie " des européens à travers le 7ème art.Deux ans après, plus de journées cinématographiques, faute de budget. Mais cette année, les représentations et les services culturels des Etats membres de l'Union européenne de concert avec la délégation de la Commission européenne en Algérie, ont décidé de remettre çà ! Cette minifête du cinéma débutera aujourd'hui à partir de 18 à la salle Ibn Zeidoun de Riad El Feth avec un film portugais du genre dramatique qui s'appelle " Alice ", et qui est signé Marco Martins. En 2005, ce film a été primé à la quinzaine des réalisateurs, une section parallèle à Cannes, par le prix, Ieunes regards. Pas de présence de réalisateurs, ni autre star du 7ème art à cette manifestation, faute encore une fois de budget. "Notre intention n'est pas de montrer des cinéastes, mais de montrer notre diversité et dire que l'Europe est bâtie sur des valeurs communes, qui sont nos diversités culturelles" dira Laura Baeza, actuelle ambassadeur, chef de délégation de la Commission européenne en Algérie, lors d'une conférence de presse animée dimanche dernier à cet effet. En revanche, il faut savoir que ces journées sont organisées dans l'optique de l'échange interculturel et dans la continuité du festival de l'Unions européenne qui se déroule chaque année en mai, et qui s'est axé l'an dernier sur la politique de l'échange et du partage interculturel. "Ces journées du film européen, se veulent une fenêtre sur les récentes productions cinématographiques, et c'est une occasion pour permettre aux cinéphiles algériens de découvrir un large éventail de films de différentes écoles européennes de cinéma et d'apprécier la créativité européenne dans sa diversité " a encore affirmé la conférencière qui ajoute que ce " rendez-ne sera pas seulement confiné dans la capitale, mais que son institution compte l'élargir à d'autres wilayas pour faire découvrir à un public autre qu'algérois ce qui se fait en matière d'image et de son dans la région de l'UE. Selon Laura Baeza qui insiste sur le fait que l'Union européenne accorde une grande place au dialogue interculturel, 2008 était dédiée à " l'Année du dialogue interculturel". Dans ce sens, la conférencière rappellera que plusieurs cinéastes ont bénéficié, grâce au concours de la Fondation euro-méditerranéenne Anna-Lindt, de la distribution de leurs films en Europe et ce, depuis 2006. Ces offices ont d'ailleurs selon la conférencière, instauré les fondements de la coopération dans le domaine du cinéma et du secteur audiovisuel. Depuis 2006, plus de 700 jeunes professionnels méditerranéens des 2 rives de la Méditerranée ont participé aux 9 programmes de formation et de développement financés par Euromed Audiovisuel II, clôturés en décembre dernier. En tout, 16 films venus entre autres du Portugal, de l'Espagne, des Pays-Bas, de la Suède, de la Hongrie, de la Belgique / Wallonie-Bruxelles, de la France, de la Roumanie, la Pologne, la République tchèque, l'Allemagne, l'Italie - seront proposés lors de ce rendez-vous qui s'étalera jusqu'au 11 du mois en cours. Parmi ces films, il y aura " Dans la ville de Sylvia " de l'espagnol José Luis Guerin "53 jours d'hiver " de Judith Colell prévu le 7 février à 15 h 30, " Alice " du portugais Marco Martins et "La gueule que tu mérites " du portugais Miguel Gomes, " Tout n'est qu'Amour " du hollandais Joram Lûrsen….. Un détail de taille, ces projections qui se feront dans la journée à partir de 15 sont toutes gratuites. Ysamine Ben