Organisées par la délégation de la Commission européenne en Algérie, les Journées du film européen se tiendront du 3 au 11 février prochains. Cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre de la programmation culturelle de l'année 2009 de cet organisme, sera abritée par la salle Ibn Zeydoun (Oref). Hier matin, à la salle Frantz-Fanon (Oref), une conférence de presse réunissant les responsables chargés de cet événement, notamment les ambassadeurs et représentants culturels des pays membres de l'UE, a été organisée. Lors de sa prise de parole, l'ambassadrice de la délégation, Laura Baeza, a affirmé que “ce rendez-vous cinématographique, qui s'inscrit dans le cadre des activités culturelles organisées par la délégation de la Commission européenne en Algérie avec le concours des services culturels des ambassades des Etats membres de l'UE, se veut une fenêtre sur des récentes productions cinématographiques européennes.” Elle a également ajouté : “C'est une occasion pour permettre aux cinéphiles algériens de découvrir un large éventail de films de différentes écoles européennes de cinéma et d'apprécier la créativité européenne dans sa diversité”. Par ailleurs, c'est suite au succès renouvelé du Festival culturel européen, où chaque édition enregistre une affluence de plus de 10 000 spectateurs, et notant l'engouement manifesté par le public algérien, surtout l'année 2006, lors de la première tentative d'édition du Festival du film européen, que la délégation de la Commission européenne à Alger a retenté l'expérience avec ces Journées du film européen. Dans cette première édition, seize films (datant de 1999 à 2007) européens, dont deux longs métrages de fiction destinés au public jeune seront présentés au public. Les représentants des services culturels des Etats membres de l'UE se sont succédé afin de donner les synopsis des films programmés. Toujours à propos de ces journées, Laura Baeza a annoncé que pour les prochaines éditions, la délégation de la Commission européenne et les services culturels des Etats membres de l'UE vont “essayer de décentraliser à l'avenir les projections et présenter les films dans différentes villes du pays”. Cette envie de ne pas faire de ces journées un événement seulement algérois est due aussi à ce désir de toucher un maximum de public, de ratisser large et, surtout, lui permettre de découvrir une autre facette de l'Europe. “Nous restons convaincus que le cinéma est un des meilleurs moyens pour raconter les chroniques de la vie et pour garder une trace qui, avec le temps, devient une trace sociologique et historique”, a-t-elle déclaré. À rappeler que les Journées du film européen, ainsi que le Festival culturel européen (organisé chaque année au mois de mai) s'inscrivent dans le cadre de la promotion du dialogue interculturel. Un dialogue qui tient une place capitale à telle enseigne que l'année 2008 a été déclarée “l'année du dialogue interculturel”. Avant de clôturer son allocution, l'ambassadrice a mis l'accent sur le volet culturel issu du partenariat euro-méditerranéen et qui s'est développé à travers les différentes actions menées dans le cadre du programme Euromed Héritage, de la fondation Anna-Lindh pour le dialogue interculturel et du programme Euromed Audiovisuel. De plus, la Commission européenne vient d'adopter un vaste programme de coopération internationale dans le secteur audiovisuel intitulé Média Mundus. Un programme qui vient intensifier les relations culturelles et commerciales entre la cinématographie européenne et les créateurs des pays tiers. Amine IDJER