L'ouverture aura lieu demain soir à 18h, avec un film portugais de style dramatique, intitulé Alice. Après la première édition du Festival du film européen, organisé il y a trois ans, jamais reconduite, faute de budget, l'Union européenne décide tout de même, de relancer la manifestation, mais sous forme de journées cette fois. Toujours sans la présence de réalisateurs. Car ce qui motive les organisateurs, affirmera Mme Laura Baeza, actuelle ambassadeur, chef de délégation de la Commission européenne en Algérie, «cette année, nous avons réussi à avoir un budget. Il n'y aura pas de réalisateurs car notre intention n'est pas de montrer des cinéastes, mais de montrer notre diversité et dire que l'Europe est bâtie sur des valeurs communes, qui sont nos diversités culturelles». Aussi, ces Journées du film européen, qui débuteront demain et s'étaleront jusqu'au 11 février, s'inscrivent dans la continuité de la logique de l'Union européenne qui a placé, l'an dernier, le Festival culturel européen sous le signe de l'échange et du partage interculturel. Dans ce cadre, plusieurs cinéastes ont bénéficié, grâce au concours de la Fondation euro-méditerranéenne Anna-Lindt, de la distribution de leurs films en Europe et ce, depuis 2006. Ainsi, plusieurs cinéastes ont bénéficié de formation dans le secteur du 7e art. Aussi, à quelques mois de la tenue de ladite manifestation qui débute comme chaque année au mois de mai, la délégation de la Commission européenne à Alger a choisi d'organiser, en parallèle, une nouvelle action dédiée aux cinématographies de l'Europe. En tout, ce sont 16 films dont deux destinés aux enfants, qui seront projetés au public, lequel est invité à la salle Ibn Zeydoun pour apprécier ces films qui rivalisent en beauté, parfois en poésie et en questionnements socioculturels. Au programme, on peut citer un film français, le dernier de Cédric Klapich, intitulé Paris, qui sera projeté vendredi prochain à 18h. Un film à ne pas manquer. Il sera précédé, à 15h30, d'un film roumain Philanthropique ou le secret dévoilé d'un séducteur. Dans un style plus grave, la Pologne présentera le samedi 7 février à 18h, un film poignant du réalisateur Andrzej Wajda, Katyn (qui signifie) ayant déjà reçu un Oscar pour l'ensemble de sa carrière. Un film personnel qui raconte la liquidation de 22.000 officiers polonais, faits prisonniers par l'Armée rouge alors que 44.410 autres ont été fusillés en mars 1940 sur ordre de Staline. Cette hécatombe à huis clos a été longtemps tenue secrète. Cette histoire est celle des parents du réalisateur. La République tchèque, pour sa part, vous donne rendez-vous dimanche 8 février à 18h avec un film au titre évocateur, Le Bonheur. Plusieurs fois récompensé, il s'agit d'une radioscopie d'un HLM, en voie de décrépitude, défiguré par le règne industriel. L'Italie de son côté, présentera lundi 9 février, l'Abbuffata de Mimmo Calopresti, une comédie qui se déroule dans un village au sud de l'Italie, où des jeunes tentent de réaliser un film. Un autre film italien considéré comme dur Civico zeron, se déroule en plein Rome. Il s'agit de trois récits de personnages qui s'entremêlent. Ce film qui sera projeté le mardi 10 février à 18h30, est une adaptation d'un livre, appelé Le Nom du clochard. L'Allemagne vous convie, quant à elle, le lundi 9 février à 18h30 pour le film Kebab connection déjà présenté en Algérie. Un film qui met en scène la vie des immigrés à Hambourg. La Suède pour sa part, invite le jeune public le jeudi 5 février à 15h30 pour un film drôle. Idem pour la Wallonie-Bruxelles qui compte présenter le lundi 9 février, à 14h, Pom le poulain, un film qui allie écologisme et tendresse. Un bon outil didactique qui pourrait être exploité dans les écoles. L'Espagne sera bien là avec le film 53 jours d'hiver de Judith Colell qui sera projeté le samedi 7 février à 15h30. Un drame social sur la vie contemporaine. Un autre film espagnol sera diffusé le mercredi 4 février, à 18h, Dans la ville de Sylvia, un road-movie intime et une plongée dans les dédales de Strasbourg et ses habitants. Les Pays-Bas vous convient quant à eux, le jeudi 5 février à 13h30 à une comédie romantique intitulée Tout n'est qu'amour. La Hongrie, sera bien présente le jeudi, 5 février à 18h avec un film intitulé The sun street boys, sur les moments les plus symboliques de l'insurrection hongroise de 1956. Enfin, la Grèce qui a failli être oubliée de l'affiche, vous invite à la suivre le 11 février à 18h, à la projection de Penses-y de Katerina Evangelakou. L'histoire d'une femme révoltée qui vit en province. Elle se retrouve au rancart...jusqu'à ce qu'une histoire d'amour lui révèle le côté absurde de sa vie. En somme, que de bons films à ne pas manquer. Des longs métrages pour passer de bons moments agréables, se divertir et faire connaissance avec les sensibilités des cinéastes d'outre-mer.