Evénement n La 2e édition des Journées du film européen a pris fin, hier, à la salle Ibn Zeydoun (Riadh el-Feth). C'est avec Penses-y, un film grec de la réalisatrice Katerina Evangelakou, que s'est clôturé ce rendez-vous cinématographique qui avait commencé le 3 février. Un rendez-vous qui se voulait un panorama, voire un aperçu de la création cinématographique européenne. Il est à rappeler que 16 films ont été retenus pour cette 2e édition des Journées du film européen, qui intervient trois ans après la première édition. Seize films, donc autant d'imaginaire, de genre que de thématique ou de style cinématographique ont été à l'affiche. Il y a eu du drame et de la comédie comme il y a eu aussi des films historiques. Il y a eu également deux longs-métrages que les services culturels de l'ambassade de Suède et ceux de l'ambassade de la Belgique / Wallonie - Bruxelles ont proposé à la petite jeunesse, à savoir : Les aventures de Tzatziki et Pom le poulain. Tous ces films constituent, de par leur contenu thématique et leur caractère stylistique, un large éventail de cinéma issu de différentes écoles européennes. Ce sont des productions de la nouvelle génération. Chacun se veut une radiographie de la société européenne, de ses cultures, de ses mentalités comme de ses sensibilités. Chaque film raconte une société et sa psychologie. Chacun raconte des chroniques de vie, des tranches d'histoire, de société et d'amour. En somme, ces films se sont présentés comme une fenêtre sur de récentes productions cinématographiques européennes, ou c'est du moins ainsi qu'elles devaient se présenter. Car en réalité, ces productions n'étaient pas aussi récentes que l'attendaient et le prévoyaient les cinéphiles algériens. Cette deuxième édition s'avère en effet et en comparaison avec la première, moins attrayante. En effet, lors de la 1re édition, en 2006, les cinéphiles algériens ont eu le plaisir d'apprécier la créativité européenne dans sa diversité, et cela à travers des films récemment sortis dans les salles. Cette année, les films proposés sont, pour certains, de la cuvée 2007, d'autres de 2005, 2004 ou même de 2002, à l'exemple du film grec projeté en clôture de la 2e édition de ces journées cinématographiques. Il y a un autre film, Les aventures de Tzatziki, qui, lui, date de l'année 1999. Quant à l'Allemagne, elle s'est contentée de reconduire son film, Kebab connection, qu'elle a déjà projeté il y a deux ans. En plus les projections se faisaient en DVD, hormis celle de Paris, un film français de Cédric Klapisch sorti en 2008, et qui a été projeté en 35 mm. Cela suppose que les organisateurs ne se sont pas donné beaucoup de peine pour proposer dans le cadre de ce 2e rendez-vous cinématographique des productions nouvelles et inédites et les faire partager au public. Ils se sont tout bonnement contentés de piocher au hasard pour composer une programmation. Pour rappel, cet événement a été organisé par la délégation de la Commission européenne en Algérie, avec le concours des services culturels des ambassades des Etats membres de l'Union européenne. l Penses-y, le film proposé pour la clôture, est une comédie, qui relate l'histoire d'une femme vivant dans une ville de province. Une femme révoltée, mais qui a de l'humour et un esprit d'observation. Elle aurait pu quitter son village natal, faire des études, et parcourir le monde si elle n'avait été à chaque fois paralysée par son sens du devoir. Refusant de réaliser ses rêves d'adolescente, elle se retrouve au rancart… jusqu'à ce qu'une histoire d'amour lui révèle le côté absurde de sa vie.