La crise financière, qui secoue le monde actuellement, n'a pas que des retombées négatives sur l'économie mondiale. Bien au contraire, elle véhicule de nouvelles opportunités sur certains marchés. C'est le cas du capital investissement dont il y a lieu de présager de nouveaux horizons qui s'ouvrent à la faveur de la conjoncture mondiale actuelle. " Le capital investissement a de beaux jours devant lui en Afrique ". La déclaration a été lancée, hier, par un directeur d'un fonds souverain en l'occurrence, Papa Madiaw Ndiaye, fondateur et directeur général d'AFIG (une société de gestion de fonds d'investissements) créée en 2005 et dont l'objectif primordial est de booster l'activité économique à travers le continent noir,. En connaisseur du marché international de l'investissement, le leader d'AFIG vient ainsi de battre en brèche les scénarios alarmistes et non moins pessimistes émanant des cercles occidentaux particulièrement et qui présagent des lendemains pas du tout prospères pour les fonds souverains. " Les fonds les plus avisés concentrent leurs plus gros investissements durant les périodes les plus basses du cycle économique ". Pour mieux cibler le marché, les fonds d'investissement sont nombreux à opter pour des marchés se tenant jusqu'à présent à l'écart de la zone des turbulences provoquée par la crise financière internationale en question. C'est le cas, par exemple, de Atlantic Coast Regional Fund, ACRF, " le premier fonds lancé par l'équipe d'AFIG a une capitalisation cible de 150 millions de dollars (soit environ 75 milliards de francs CFA) dont la moitié a été souscrite et provient d'investisseurs institutionnels internationaux de renom ayant une expérience inégalée dans le lancement de fonds en Afrique ", comme cela a été souligné par Madiaw Ndiaye, dans une interview qu'il a accordée au journal " Les Afriques ". Avec une vision qui déborde d'optimisme, ce spécialiste appuiera sa thèse en estimant qu'" un fonds intelligent c'est une alliance entre la prise de participation dans le capital d'une société et l'accompagnement de celle-ci avec des conseils financiers et opérationnels ". Si les fonds d'investissement en question favorisent des marchés comme le continent africain c'est parce que, estime ce spécialiste, " les entreprises africaines ont besoin de capitaux pour renforcer leurs activités et accroître ainsi leur compétitivité. Face aux ralentissements des investissements étrangers, exception modérément faite des capitaux arabes, les banques et autres institutions financières telles que les fonds d'investissements présents sur le continent seront en première ligne pour satisfaire cette demande ". C'est ainsi que les fonds souverains reviennent au devant des préoccupations de la scène financière internationale à un moment où l'incertitude plane sur les marchés boursiers dont l'évolution n'en finit pas avec son cycle en dents de scie. Mais, il ne faut pas ignorer que les fonds souverains demeurent toujours confrontés à un chapelet de réticences sur le marché international, notamment auprès de la part des institutions financières internationales à l'instar du Fonds monétaire international (FMI) qui, il y a quelque temps, a recommandé aux pays occidentaux de limiter le champ d'action des fonds souverains et de leur fermer le jeu lorsqu'ils viennent à cibler des projets ou des secteurs stratégiques. M. Amani