A cinq mois de la tenue à Alger de la grandiose manifestation du deuxième festival panafricain d'Alger - du 05 au 20 juillet- le programme des expositions autour du patrimoine immatériel du continent africain, commence à se dessiner à la faveur d'une réunion qui a rassemblé les experts en la matière. Une réunion s'est ouverte jeudi et s'est clôturée hier au Centre national de recherche préhistoire, anthropologique et préhistorique (CNRPAH) au cours de laquelle les experts africains du patrimoine ont procédé à une présélection des expositions qui devront se tenir durant l'événement de juillet prochain.L'Algérie ainsi que 106 autres pays avaient ratifié en 2003 la convention sur le patrimoine immatériel universel classé par l'UNESCO, et représentant des arts anciens du continent en plus des 18 chefs-d'œuvre classés parmi les 90 comme des trésors immatériels. Lors de cette réunion, il s'agissait justement pour les experts de s'entendre sur la mise en œuvre des deux grandes expositions, dont la première concernera les arts anciens, et la seconde à montrer les 18 chefs- d'œuvre en question. Ces expositions ont porté sur différents thèmes dont " Le Sahara ", " L'artisanat ", " L'architecture de terre ", " Les 18 chefs-d'œuvre africains " et " Les arts anciens ". L'exposition sur les chefs-d'œuvre africains porte notamment sur " L'Ahlellil du Gourara " (Algérie), " Le kankurang, rite d'initiation mandingue " (Gambie), " La mascarade Makishi " (Zambie), " Le chopi timbila " (Mozambique), " Le système de divination Ifa " (Nigeria), " La fabrication des tissus d'écorce " (Ouganda), " Les chants polyphoniques des pygmées Aka " (République de Centrafrique), " Le vimbuza, danse de guérison " (Malawi), " L'espace culturel du Yaraal " (Sénégal), " L'espace culturel de la place Jemaâ el fna " (Maroc), et " L'épopée Al-Sirah al Hilaliyyah " (Egypte). Slimane Hachi, directeur du CNRPAH a fait savoir à travers un message de la ministre de la Culture, Khalida Toumi qu'il était urgent de " mettre en pratique la volonté et les moyens afin de sortir avec une vision commune sur la question de la préservation et la promotion du patrimoine immatériel africain, dont la diversité des pratiques, des musiques, de littératures, de savoir-faire, de danses…illustre de la particularité plurielle de l'Afrique à l'aune d'une mondialisation uniformisatrice ". La rencontre, qui s'est déroulée en présence du délégué permanent adjoint de l'Algérie auprès de l'Unesco Kamel Bourabah et du chef des expositions au sein du comité exécutif du Panaf, Djehich, s'est surtout axée sur les modalités de faire connaître et de préserver un patrimoine immatériel qui a résisté au temps " grâce à la sollicitation de la mémoire, de la mémoire individuelle, mais surtout, de la mémoire sociale ", a souligné la ministre dans son message. "Les mutations profondes et rapides que vivent nos pays, les changements fondamentaux qu'elles apportent, tout en étant incontournables, parce que se situant pour beaucoup d'entre elles, dans le sens des exigences de l'époque, sont en train de modifier les paysages culturels et humains des pays du Sud ", a encore écrit la ministre de la Culture. Il était surtout question lors de cette rencontre entre experts de " barrer la route " à la mondialisation dont l'effet à moyen ou long terme serait l'uniformisation de la Culture, un danger qui menace les pays du tiers monde notamment africains. " L'Afrique a fait prendre conscience à l'humanité que si elle veut conserver son caractère pluriel, fécond, créateur, en un mot humain, elle se doit de tout faire pour conserver et assurer la mise en circulation sociale de tous ces trésors qui nous font ce que nous sommes ", a conclu la ministre. Présélection des troupes de danses folkloriques Alors que les experts ont déjà tranché sur les expositions du patrimoine immatériel qui doivent figurer dans le menu du festival panafricain, une commission chargée de la présélection des troupes de danses folkloriques devant participer à cet événement -du 5 au 20 juillet - a examiné jeudi dernier à Médéa des troupes de danses folkloriques locales. La commission qui a déjà entamé des tests dans les wilayas de Laghouat et de Ain-Defla où elle a retenu trois troupes dans chacune des régions visitées, choisira, au cours de son séjour, entre plusieurs troupes de danses folkloriques issues des différentes localités de la wilaya. Outre, le professionnalisme, le choix se portera sur les troupes détentrices d'un palmarès respectable et doivent, surtout, " refléter la spécificité culturelle de la région concernée, dans un souci d'originalité et de diversification des spectacles qui seront programmés lors de cette manifestation ", a indiqué à l'APS, Kamel Amir, membre de la commission. Erratum Une malencontreuse erreur s'est glissé dans notre article intitulé, " Portail éducatif virtuel de Sedia : Relookage" de l'édition du mercredi 04 février 2009, où le code de l'espace payant que nous avons communiqué ne peut en aucun cas être utilisé par les intéressés puisque l'accès au site " Allôbac " Sedia est payant. Le code qui s'était malencontreusement glissé dans notre article est non seulement "personnel" mais aussi destiné aux professionnels. Mille excuses à Sedia et à nos lecteurs. Rebouh H.