La ligne de l'autorail reliant Béjaïa à Alger sera mise en service prochainement, après une deuxième série d'essais, et cela dans un délai qui ne saurait dépasser les trois mois, ont indiqué les responsables de la gare de Béjaïa. D'après les mêmes intervenants, après la réussite des essais techniques et de vitesse opérés la semaine dernière par les responsables de la SNTF sur ce tronçon, l'exploitation de cette ligne interviendra au terme d'une seconde série. Ces premiers essais, effectués en présence du directeur général de la SNTF, ont été concluants, vu que le train a relié les deux agglomérations en moins de quatre heures avec des vitesses de pointe de l'ordre de 160 km/h. L'objectif fixé, à ce propos, étant de 03h30mn entre les deux bords, a-t-on expliqué auprès des responsables de la SNTF, qui ont souligné qu'à ce titre, il sera procédé au renforcement de l'opération inhérente à la restructuration (reclassement et suppression) des passages à niveau qui jalonnent le tracé et la reconfiguration de certaines courbures de lignes, notamment à hauteur du tronçon de Lakhdaria, difficile d'accès du fait de la pente qui le caractérise. L'exploitation de cette ligne autorail d'une capacité de 200 places est d'une importance majeure pour la SNTF, qui entend réhabiliter le transport voyageur par voie ferroviaire, qui fait face ces dernières années à une nette désaffection. Rappelons que la ligne Alger-Béjaïa a été suspendue depuis 2004 pour diverses raisons, alors que la navette Béjaïa-Beni-Mançour est réduite à un seul train quotidien en aller-retour, a-t-on signalé. Les responsables de la gare de Béjaïa estiment que le projet, confié à un groupement d'entreprises algéro-française (Secorail et Sotref) pour un coût de 1,92 milliard de dinars, est sur le point d'être achevé et livré. Les voyageurs empruntant la ligne Béjaïa-Alger pourront enfin bénéficier du nouvel autorail, en économisant son temps et argent et en évitant les embouteillages. Ouzna Mesroua