L'autorail qui devait remplacer le vieux train roulant sur la ligne d'Alger en mars dernier n'a toujours pas pris le départ. Il faudra attendre que passent les élections présidentielles, ce qui est fait, et l'enivrement de l'après résultats. Il le sera au même temps que le reste des autorails de l'est du pays qui attendent toujours l'autorisation de partir le même jour. La promesse de donner le coup de sifflet inaugural de « la nouvelle ère » des chemins de fer à la gare de Béjaïa ne sera pas non plus tenue. Le ministre des Transports, Amar Tou, a du revoir sa copie et ses ambitions à la baisse en annonçant, mardi dernier à partir de Béjaïa, que l'entrée en exploitation sera collective et après le scrutin. Mardi dernier, Amar Tou a effectué sa deuxième visite à la gare de Béjaïa pour superviser, une nouvelle fois, la nouvelle machine qui y était stationnée depuis fin février après avoir subi un minimum de deux essais techniques. Mardi, il était question d'un ultime essai pour « libérer » l'autorail. Mais contrairement au premier déplacement ministériel de la fin février dernier, cette fois-ci le train n'attendra pas à Béjaïa, le ministre est reparti avec. « Il ne reviendra pas avant une semaine » nous dit une source aux chemins de fer. En attendant son retour, la détermination de la date de sa mise en fonction est laissée aux soins du président de la république dont il n'est pas exclut qu'il donne lui-même le coup de sifflet. Au moins, une dizaine d'autorails ont subit des essais techniques avant de pouvoir servir sur plusieurs lignes régionales. Les premiers du lot de 17 unités acquises par la SNTF, dont quatre pour l'Algérois, depuis plus d'une année roulent déjà sur des lignes de transport inter-villes. Soit un matériel aux mêmes caractéristiques et normes de l'UIC, l'union internationale des chemins de fer. « Il est doté de deux postes de conduite, 200 places, d'un GPRS mais non fonctionnel, de trois ordinateurs pour la communication avec les voyageurs, pour la sécurité et pour le contrôle de la sécurité » nous explique un responsable du personnel roulant au commande de l'autorail de trois rames. Pas d'espace fumeurs. Ni beaucoup d'arrêts à observer. Une musique d'ambiance, « surtout classique » agrémentera le voyage avant qu'une voie féminine n'annonce l'entrée en gare. Pour la wilaya, se seront les gares de Sidi Aïch, Akbou et Beni Mansour. Sollicitée, celle de Tazmalt, n'est pas évidente. « On devra concilier entre le besoin de garder le caractère express du train et celui des voyageurs des différentes régions de l'emprunter » explique le ministre qui s'est d'ailleurs arrêté dans ces gares précitées. Les sanitaires sont aussi reliés à un ordinateur qui empêche automatiquement leur ouverture à la moindre absence de conditions d'utilisation. Se sera le cas, par exemple, lors de l'épuisement du stock d'eau ou de la saturation du réservoir qu'il n'est possible de vidanger qu'une fois à la gare. Cela pour porter une touche écologique et ne pas polluer davantage l'environnement. Le trajet garde le même horaire annoncé dans ces mêmes colonnes (18h 10mn-10h 20mn, 14h 15mn-6h 25mn). « S'il y a besoin d'ajouter un autre autorail sur la ligne nous le ferons » précise le ministre qui note que l'allègement du nouveau tarif à appliquer, qui sera au-delà des 500 DA, est possible avec mise à contribution de la caisse pour la promotion du transport en commun. Handicapés, prenez place ! L'autorail est aménagé de façon à permettre une praticabilité pour les personnes handicapées qui trouvent des difficultés à se faire une place dans les moyens de transports en commun en activité. Deux places, (qui peuvent s'avérer insuffisantes) sur les 200 places existantes, sont conçues spécialement pour cette catégorie de personnes, notamment les handicapés moteurs. Ils disposent aussi de sanitaires aménagés de façon à leur permettre un accès facile qu'ils peuvent d'ailleurs constater à l'entrée de l'autorail dont la hauteur de la marche épouse le niveau du quai.