Le meeting qui sera organisé, aujourd'hui, à la Coupole à Alger, avec la participation de plus de 5 000 personnes, ne sera pas uniquement réservé à l'annonce officielle de la candidature du Président sortant, M. Abdelaziz Bouteflika. En effet, le chef de l'Etat compte tenir un discours dans lequel il va revenir sur les réalisations enregistrées depuis déjà 10 ans sans oublier les perspectives qu'il compte réaliser, s'il est élu pour un troisième mandat. D'ailleurs, un nouveau programme quinquennal est déjà en préparation au niveau du Premier ministère. Il y a lieu de souligner que le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, avait annoncé qu'un bilan détaillé englobant les 10 années précédentes sera présenté la fin du mois de janvier. Mais l'occasion de l'annonce officielle de la candidature semble la meilleure opportunité pour que le chef de l'Etat face lui-même le bilan de ses deux mandats. Pour rappel, M. Ahmed Ouyahia avait présenté un mini-bilan lors de la présentation du plan d'action du gouvernement au Parlement. Il n'avait pas manqué également d'annoncer que le gouvernement prépare un nouveau programme quinquennal d'une valeur de 100 à 150 milliards de dollars. En tout cas, il échoit au président de la République, qui sera élu le 9 avril prochain, de conduire ce programme ou bien d'en proposer un autre. Il faut savoir que l'appel des partisans de Bouteflika, dont les partis de l'Alliance présidentielle, est basé sur la nécessité de poursuivre les différentes réformes engagées sous la présidence du président Bouteflika depuis 1999, notamment le retour de la paix, la construction du pays et enfin le développement par la relance de l'économie nationale. Il faut dire que l'instauration de la paix à travers, à la fois, la charte pour la paix et la réconciliation nationale tout en continuant la lutte contre le terrorisme, et les différents projets de construction dans le cadre de deux programmes développement quinquennal, dont la valeur a atteint 200 milliards de dollars, ont conduit à des progrès palpables. Néanmoins, la mise en œuvre que certains projets reste confrontée à la bureaucratie et à la prévalence d'une certaine mentalité au sein de l'administration qui n'arrive pas à suivre les réformes, bloquant ainsi certaines réformes comme l'a si bien reconnu le chef de l'Etat. La relance de l'économie nationale reste le souci majeur et un défi à relever pour le président de la République qui sera élu lors du prochain scrutin. Surtout que ce défi devient de plus en plus difficile avec les effets de la récession sur l'économie mondiale, d'où intervient l'urgence de bâtir une économie diversifiée. Il y a lieu de souligner que la campagne électorale débutera officiellement le 19 mars prochain et sera clôturée le 6 avril. Les candidats à la présidentielle sont tenus de déposer leur candidature au niveau du Conseil constitutionnel avec les différents documents exigés par la Constitution, notamment la déclaration du patrimoine. A noter que le dernier délai est fixé pour le 23 février à minuit. En tout, 25 candidats ont affiché leur intention de se présenter à cette élection ; cependant, l'opération de collecte de 75 000 signatures exigées par la loi risque de diminuer le nombre des candidats. Pour le président sortant, M. Bouteflika, l'Alliance présidentielle est prête à mener la campagne électorale en sa faveur. D'ailleurs, une feuille de route est en cours d'élaboration. C'est ce qui ressort du sommet de l'Alliance tenu ce mardi. A l'issue de ce sommet, M. Belkhadem a souligné que le taux de participation à la prochaine présidentielle "ne serait pas inférieur à 50 %". A cette occasion, il a démenti l'existence d'un différend entre les partis de l'Alliance au sujet de la répartition des tâches dans le cadre de l'animation de la campagne présidentielle au profit de leur candidat. Pour ce qui est du financement de la campagne électorale, il a fait observer que ce volet sera assuré à travers un financement spécial du parti et le reste des dépenses sera pris en charge par la direction de la campagne de M. Bouteflika. Nacera C.