Malgré les sur liquidités enregistrées au niveau des banques, aucune institution financière n'a participé à l'emprunt obligataire lancé par le groupe Dahli pour la réalisation de l'ambitieux projet Alger - Medina. Et malgré cette situation, l'initiateur du projet, M. Rahim Abdelwahab reste optimiste pour la réalisation de ce grand investissement sans recourir au financement étranger. Le délai de souscription à l'emprunt obligataire demandé par la société d'hôtellerie et de loisirs Dahli, initiatrice du projet Alger - Medina, a été prorogé de deux semaines par la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). Cette période permettra au groupe de disposer de fonds nécessaires pour mener à bien ce projet. Et c'est ainsi que la date butoir de clôture de cette opération a été reportée au 26 février en cours, au lieu du 12 février comme prévu initialement. Pour M. Rahim Abdelwahab, ce délai permettra d'aller vers un succès, tout en indiquant que la réalisation d'AlgerMedina sera maintenue avec ou sans la clôture totale de l'emprunt obligataire. D'ailleurs, le centre commercial qui fait partie de ce projet sera réceptionné après le mois de Ramadhan prochain, les travaux des apparts-hôtel ont été lancés et l'aquaparc sera livré cette année. Cependant, pour ce qui est de la Marina, cela risque de prendre plus de temps. C'est en tout cas ce qu'a confirmé, hier, M. Rahim dans un point de presse à Alger . Dans ce cadre, il a expliqué que le démarrage de l'opération de l'emprunt obligataire était difficile et même à travers les déplacement vers plusieurs wilayas du pays , les gens n'ont pas tous compris l'utilité de participer à ce projet, d'autant qu'il sera bâti à Alger. Pour l'initiateur d'Alger - Medina, le succès de cette opération c'est le succès du marché et un encouragement aux autres investisseurs qui veulent aller vers ce marché. Cependant, ce qui est frappant dans l'emprunt obligataire du groupe Dahli, est que de simples citoyens ont décidé de participer à cet emprunt avec des souscriptions de 20 000 DA, tandis que les banques qui enregistrent des surliquidités n'y ont pas contribué. Dans ce cadre, la Cosob a souligné "le retard enregistré dans le démarrage de l'opération au niveau du réseau bancaire, les promesses de souscription recueillies par les membres du syndicat de placement, et non réalisées à ce jour, et la nécessité de renforcer les efforts de promotion et d'information auprès du grand public et des institutionnels". Toutefois, M. Rahim a révélé qu'il n'a reçu aucune promesse des institutions financières. Selon lui, le réseau bancaire est suffisamment rodé. Il soulignera que les entreprises privées ont du mal à obtenir des financements auprès des banques, avant d'ajouter la problématique de l'entreprise privée est le fait qu'elle a une mauvaise réputation. "Nous avons eu le courage d'aller vers le marché obligataire pour dire que cette réputation n'a aucun fondement" a-t-il dit. Selon cet investisseur, il est clair que sans l'entreprise privée ce pays ne se construira pas. Il soulignera aussi que les banques ne s'impliquent pas dans l'investissement. L'initiateur du projet Alger - Medina a rappelé la directive du chef de l'Etat qui porte sur la promotion de l'investissement national, et celle de M. Ouyahia qui fait obligation de lever des fonds sur le marché financier national. Il faut savoir que le lancement de l'emprunt obligataire a coïncidé avec l'appel du gouvernement aux entreprises publiques et privées à recourir aux banques nationales qui ne manquent pas de liquidités. Sauf que les responsables des banques préfèrent garder les fonds au lieu d'investir dans une économie transparente et qui bénéficie de garanties. Nacera C.