Une semaine est passée depuis la prorogation par la Cosob de lemprunt obligataire du groupe Dahli. Et selon linitiateur du projet Alger Medina , M.Abdelwaheb Rahim , il faut attendre jusquau 5 ou 6 mars prochain pour avoir une évaluation de lemprunt obligataire en précisant que le grand public et les institutions financières ont, jusquà jeudi prochain, pour participer à ladite opération. Invité du forum El Bilad, hier, au Centre international de presse à Alger, M. Rahim a réaffirmé le maintien de son projet. Les travaux de certains modules ont déjà commencé, comme cest le cas du centre commercial Ardis qui sera ouvert à partir du mois doctobre prochain. A noter que ce centre remplacera le magasin-test mis en place avec Carrefour. Selon M. Rahim, le module portant sur la construction de la Marina sera entamé en juillet prochain. Abordant labstention des banques publiques par rapport à lemprunt obligataire Dahli, M. Rahim a précisé que son groupe applique linstruction du Premier ministre, concernant le recours au financement interne vu les surliquidités enregistrées au niveau des banques nationales. Tout en ajoutant quil attendra ce qui sera fait durant cette semaine et son groupe prendra acte. Selon M. Rahim, le groupe Dahli a opté pour le choix de lemprunt obligataire , en dehors du fait que les banques ne sont pas capitalisées de façon à pouvoir financier un tel projet. Dans ce contexte, il dira «nous ne sommes pas des trabendistes, on na pas demandé à être subventionnés. Mais on a besoin dun financement grâce à lemprunt obligataire et si les banques décident de ne pas y participer cest leur affaire». A une question concernant linterpellation de président du la République sur le comportement des banques publiques envers son emprunt obligataire, il a précisé quil ne veut lancer aucun appel, car, selon lui, il faut rester dans le contexte et il ne faut pas donner plus dimportance aux choses puisque «cela ne sert à rien». Interrogé sur le départ de Carrefour, il a expliqué que son groupe a décidé de se lancer dans la grande distribution, en se rapprochant dun professionnel du domaine, et cest ainsi quil y a eu laccord dune franchise avec Carrefour. A ce titre, il expliquera quune franchise veut dire que quelquun vous donne son nom et ses méthodes de travail et, en contrepartie, vous le payez. Cest ainsi quil y a eu un accord avec Carrefour pour une durée de 5 ans. Cependant après 2 à 3 ans, des difficultés en terme de développement ont fait surface, a-t-il ajouté. Son groupe avait tracé un programme ambitieux qui consistait en louverture de plusieurs autres hypermarchés sous la même enseigne. Parmi ces difficultés, il a cité celles liées à lobtention des assiettes foncières dans différentes régions. A ce titre, il a expliqué qu«on na pas pu avoir les sites pour sinstaller, ce nest pas facile, car les surfaces quon a demandé sont très grandes». Pour rappel, le premier «magasin-test» a ouvert ses portes en 2006 à Ruisseau, Hussein Dey, à lest dAlger. Sagissant du deuxième obstacle, il a expliqué que depuis que ce magasin-test a ouvert, il a traité avec 3 millions de clients qui demandent des produits dimportation. Sur ce point, il a précisé que son but est de booster lindustrie algérienne. Cest ainsi que Carrefour a dit «cela ne nous intéresse pas, on sen va». Selon M. Rahim, Carrefour na rien investi et cest Arcofina qui a tout payé. Il a souligné que son groupe a demandé à Carrefour dinvestir ou bien de le laisser travailler seul. Selon lui, «le client veut des produits importés, Acrofina garantira la présence de produits qui nexistent pas en Algérie tout en encourageant les produits dorigine locale en particulier, les produits laitiers qui ont montré leur compétitivité ». Dans tous les cas, le P-DG dArcofina a assuré que pour son groupe rien na changé. Le programme de réalisation des hypermarchés en Algérie est maintenu, sous lenseigne Ardis, une filiale dArcofina. Le nouvel hypermarché sera ouvert en octobre prochain à Alger et celui dOran est en préparation. Concernant les demandes adressées aux wilayas de Annaba et Sétif, il a expliqué que son groupe attend depuis longtemps. Dans ce cadre, il a incité les opérateurs économiques algériens à investir dans le domaine de la grande distribution. Evoquant le problème du marché informel, il a souligné que dans le futur, il faut que le produit local soit compétitif. Nacera C.