Le passage sous la protection du chapitre 11 permettrait à GM de créer une nouvelle société dans laquelle seraient placés tous les actifs viables du constructeur, à savoir certaines de ses marques américaines et de ses activités à l'international. Selon le Wall Street Journal, General Motors envisage l'option d'un dépôt de bilan, ce qui lui permettrait de bénéficier de la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Le passage sous la protection du chapitre 11 permettrait à GM de créer une nouvelle société dans laquelle seraient placés tous les actifs viables du constructeur, à savoir certaines de ses marques américaines et de ses activités à l'international, écrit le quotidien new-yorkais des affaires. "Les actifs indésirables seraient liquidés ou vendus via la procédure prévue par le chapitre 11. Les contrats avec le détenteurs d'obligations, les syndicats, les concessionnaires et les équipementiers seraient aussi retraités." GM ne commente pas ces informations. GM et son concurrent Chrysler doivent faire un point d'étape, mardi à Washington, sur leurs plans de restructuration. Ce rendez-vous a été pris fin 2008, lorsque l'administration fédérale a accepté de verser 9,4 milliards de dollars à GM et 4 milliards à Chrysler. Les deux géants, exsangues financièrement, ont été priés de présenter un plan stratégique détaillé d'ici au 31 mars et un rapport d'étape le 17 février. S'ils échouent à convaincre de leur viabilité, les sommes avancées devront être remboursées et 7 milliards supplémentaires promis seront annulés. Ajoutant aux difficultés de GM, le syndicat automobile UAW a suspendu ce week-end, selon le Detroit News, les discussions sur de nouvelles concessions salariales, un des points-clés du plan de restructuration, avant de les reprendre. Les équipementiers automobiles américains ont de leur côté soumis formellement vendredi au Trésor une demande de 18,5 milliards de dollars (14,4 milliards d'euros) de fonds d'urgence, censés éviter une vague de dépôts de bilan et une aggravation de la crise du secteur. Plus de 40 grands d'entre-eux se sont placés sous la protection du Chapitre 11 en 2008. "La situation est difficile et tout le monde doit continuer à faire des efforts pour trouver une solution", a estimé dimanche le principal conseiller du président Barack Obama, David Axelrod. Interrogé par la chaîne Fox News sur la possibilité d'une faillite, M. Axelrod a martelé que GM et Chrysler "doivent se restructurer", tout en refusant de "spéculer" sur les modalités. L'option de la faillite est très délicate politiquement, face aux potentielles suppressions d'emplois en jeu - jusqu'à 3 millions d'emplois directs et indirects - alors que la crise économique a déjà détruit des millions d'emplois aux Etats-Unis.