Le constructeur automobile General Motors (GM) a indiqué, hier mardi, être prêt à sacrifier le tiers de ses salariés américains et deux de ses marques pour obtenir du Congrès les aides indispensables à sa survie, qui pourraient atteindre 18 milliards de dollars. Le numéro un américain a présenté sur son site Internet les points-clés du «plan de viabilité sur le long-terme» qui était exigé par les parlementaires en contrepartie d'une aide publique. D'ici à 2012, le groupe compte ramener ses effectifs aux Etats-Unis autour des 65 000 - 75 000 personnes, ce qui implique jusqu'à 31 500 suppressions de postes par rapport aux niveaux de 2008. Par comparaison, GM employait encore 167 465 personnes aux Etats-Unis en 2004. GM, dont les ventes sur le marché américain se sont encore effondrées de 41% en novembre, a chiffré à 12 milliards de dollars ses besoins «pour pouvoir maintenir un niveau de trésorerie adéquat jusqu'en décembre 2009». Une première tranche de 4 milliards serait nécessaire «en décembre», a-t-il indiqué. Avant la crise, le marché annuel aux Etats-Unis oscillait entre 16 et 17 millions d'unités. GM pense redevenir rentable une fois son plan de restructuration mené à bien avec un marché américain annuel autour des 12,5-13 millions d'immatriculations. GM prévoit aussi «de nouvelles réductions» dans les rémunérations aux dirigeants, dont un salaire annuel d'un dollar symbolique pour son P-DG.