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Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme et appellent à la création d'une agence nationale de réhabilitation Plus de 250 bâtisses vétustes menacent ruine à Alger
Le parc immobilier national compte des milliers de bâtisses vétustes qui menacent ruine à tout moment, selon le CTC. Déjà quelque 3 700 537 bâtisses recensées à travers le territoire national sont en danger, selon les statistiques de l'Office national des statistiques, ONS, de 1982 ; alors aujourd'hui, le nombre est sans doute revu à la hausse. Alger, la capitale est la ville la plus concernée et la plus touchée par la vétusté des bâtisses. Sur les 57 communes que compte la capitale, 7 d'entre elles représentent un grand danger pour les habitants, à savoir Bab El Oued, qui est la commune la plus peuplée et la plus ancienne en matière de bâtisses, El Madania, Sidi M'hamed, Belouizdad, Hussein-Dey, El Harrach, soit celles qui bordent la mer, ont indiqué hier des spécialistes et professionnels du bâtiment lors d'une table ronde tenue au forum d'El Moudjahid portant sur le vieux bâti. Selon un diagnostic réalisé par le contrôle technique des constructions (CTC), il en ressort que sur les 17 617 bâtisses d'Alger, 259 menacent ruine. Ce sont non seulement de vieilles constructions mais non seulement la plupart d'entres elles ont été touchées par différentes catastrophes naturelles, séismes, inondations, les glissement de terrain, etc. Selon M. Oukaci Boumediène, président du CTC, les bâtisses sont classées par niveaux ; la classe représente 15% des bâtisses qui sont menacés. La classe II celles qui sont en dégradation critique soit 52% de bâtisses menacées, la classe III quant à elle représente 30%, la classe IV 1% seulement. De son côté, M. Abdelhamid Boudaoued, président du Collège national des experts architectes, déplore le fait que les présidents d'APC n'ont même pas une idée sur le patrimoine immobilier de leurs communes. "Il faut que les maires fasse un recensement du parc immobilier de leurs communes s'impliquent pour mettre une stratégie et proposent à l'Etat les bâtisses qui nécessitent une réhabilitation, sachant qu'une réhabilitation coûte très cher et demande ainsi beaucoup de temps et d'étude", a-t-il recommandé. Selon l'orateur, il est temps de penser à créer une loi sur l'exigence d'un carnet de santé du bâtiment. "Il faut qu'il y ait un cahier des charges, que les agences immobilières demandent des carnets de santé du bâtiment pour ceux qui veulent vendre puisque actuellement plusieurs clients se heurtent des insuffisances après avoir acheté un logement". Plusieurs bâtisses des années 70 et 80 ont vieilli par manque d'entretien, des vies humaines sont menacées par l'effondrement à tout moment de leurs bâtisses. Selon les intervenants à cette conférence, différents facteurs ont mené à cette situation défavorable, à savoir le taux d'occupation qui est de 5 à 9%, l'absence d'entretien, vétusté des matériaux de construction, notamment la plomberie, l'électricité, le phénomène de l'humidité, les catastrophes naturelles qui touchent la région, le trafic des véhicules, l'incivisme des usagers, etc. Les conférenciers ont préconisé de revenir à l'ancien système, soit la conciergerie. Ils recommandent, toutefois, à ce qu'il y ait une véritable réhabilitation puisque c'est une tâche qui nécessite un travail approfondi avec des artisans formés en matière de réhabilitation. Samira HamadI.