Les biens relevant du domaine public et menaçant ruine sont au nombre de 466 bâtis. La wilaya d'Oran compte 593 bâtis menaçant ruine, localisés dans 27 quartiers de la ville d'Oran et dans trois communes, Mers El-Kebir, Bou-Sfer et Arzew, relève-t-on dans des statistiques de l'Office de gestion et de promotion immobilières d'Oran. Selon les mêmes statistiques, on dénombre 3161 personnes issues de 1471 familles vivant dans ces vieux bâtis. La majorité d'entre elles sont concentrées dans le quartier populaire «El Maqqari» où les services de l'Opgi ont recensé 929 familles. La prise en charge de ce patrimoine immobilier nécessite des travaux de réhabilitation dont l'importance et la nature sont déterminées par la classification du degré de risque effectué par les services techniques de l'Office. Au cours d'un point de presse organisé jeudi dernier, en marge des travaux du regroupement régional sur la vulgarisation de la loi relative à l'aménagement et l'urbanisme, tenu à Oran, M.Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a assuré que son département contribuera à la réhabilitation du patrimoine immobilier relevant de l'Opgi. Les statistiques fournies par l'Office indiquent que les biens relevant du domaine public et menaçant ruine sont au nombre de 466 bâtis. Ils se répartissent dans les quartiers «Derb» et «Eckmühl» avec 97 bâtis chacun, «Sidi El Houari» avec 82 bâtiments et «El Maqqari» avec 41 vieux immeubles. Ce patrimoine vétuste représente un danger permanent puisque des cas d'effondrements sont enregistrés fréquemment dans ces sites, entraînant souvent des blessés et même des pertes en vies humaines. Interrogé sur les intentions du ministère pour régler ce problème, M.Hamimid a indiqué que son département doit initier un programme de réhabilitation d'immeubles vétustes et de travaux de renforcement des structures de bâtis représentant moins de danger que d'autres. Ces actions doivent être lancées, selon le ministre, dans toutes les wilayas où le problème du vieux bâti se pose avec acuité. Dans le cas où ces solutions n'atteindraient pas les objectifs assignés, le ministre n'a pas exclu l'éventualité de démolir ces immeubles, de recaser leurs occupants et de réaliser de nouveaux logements sur les terrains d'assiette ainsi dégagés. Si pour les biens relevant du patrimoine public, les solutions peuvent être aisément trouvées, le problème des bâtiments en ruine appartenant à des particuliers se pose avec acuité. Ces biens sont au nombre de 73 dans la seule ville d'Oran, dont 20 à Sidi El Houari et le reste éparpillé à travers différents quartiers. Pour ces cas précis, M.Hamimid a expliqué que ce sont leurs propriétaires qui doivent entreprendre les travaux de rénovation et de réhabilitation car ces biens relèvent du domaine privé. Pour rappel, l'Opgi a lancé, en 1995, un programme de réhabilitation de 30 immeubles relevant des secteur public et privé pour un coût de 500 millions de dinars. Cette opération a été financée sous forme de crédits par le CPA.