La 4e édition du Salon International de la Pêche et de l'Aquaculture (Sipa 2009) s'ouvre aujourd'hui au Palais des expositions à Alger. Placé sous le thème " Préservation de la ressource et développement durable ", ce 4e salon accueillera 46 participants dont 16 sociétés étrangères de 11 nationalités différentes et 30 sociétés nationales. Des workshops traitant de créneaux d'investissement, de production, de recherche, d'aquaculture et de commercialisation seront organisés en marge des activités économiques du Sipa. C'est pour la quatrième année consécutive que le salon de la pêche se tient à la Safex. Un rendez-vous incontournable pour les professionnels, de plus en plus nombreux à vouloir aller de l'avant et se mettre au diapason des nouveautés et des standards internationaux en matière de pêche mais aussi d'aquaculture. Un secteur encore nouveau chez nous mais qui va connaître, à coup sûr, un essor certain dans la mesure où beaucoup de projets de fermes aquacoles sont en cours de réalisation. Il faut dire que depuis une dizaine années déjà, le secteur de la pêche a connu des transformations sur tous les plans. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a tracé trois plans quinquennaux. Le premier est relatif à l'aquaculture, le second relatif à la pêche maritime et océanique et le troisième au soutien à la pêche artisanale. Ces trois plans ont pour objectifs l'augmentation de la production jusqu'à environ 230 000 t/an, l'augmentation du niveau de consommation national des produits de la pêche à 6,2 kg/h/an, la création de 100 000 postes d'emploi, en plus des rentes en devises. Les objectifs à atteindre sont non seulement basés sur l'augmentation des captures mais aussi une pêche économique, intégrée, durable, responsable, professionnelle et écologique. D'autres mesures ont été également prises pour protéger la ressource, comme la fermeture de la pêche du mois de mai jusqu'à septembre afin de préserver les immatures. L'application de ce système de gestion relatif à la pêche maritime et océanique a fait ressortir quelques résultats bénéfiques. La pêche au corail a été également interdite afin de permettre à la ressource de se régénérer. Les gardes-côtes ont été renforcés en attendant la création du corps de la police des pêches dont le statut a été adopté dernièrement. Le secteur mise aussi sur la formation du personnel, des étudiants et des gens de la mer. Autant de chantiers lancés par le secteur de la pêche dont le retour d'investissement ne sera palpable que d'ici quelques années. Le schéma directeur de la pêche s'étale jusqu'à 2025. En attendant, le citoyen assiste impuissant à l'indisponibilité, sinon l'inaccessibilité des prix du poisson. Même la sardine est devenue chère, à 300 et 400 DA le kilo. Dalila B.