Pays moyen par sa superficie et sa population, la France est la 6e puissance économique mondiale, derrière les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la Chine et la Grande Bretagne avec un PIB de 2 118 milliards de dollars. Pendant longtemps, la France est restée la 4e puissance économique, et l'écart avec la Grande-Bretagne (2 275 milliards de dollars) reste faible mais plutôt croissant. Elle est le quatrième exportateur mondial, le deuxième pour les services et les produits agricoles et agro-alimentaires. Elle est restée longtemps la première destination touristique mondiale, et elle le reste selon certaines façons de compter. L'économie française, que certains estiment en voie de désindustrialisation, est principalement une économie de services. Le secteur tertiaire occupe 72 % de la population active, tandis que le secteur primaire, (agriculture et pêche) n'en représente plus que 4 % et le secteur secondaire(industrie) 24 %. En 2004, le PIB par habitant en France se classe au 16e ou 17e rang mondial (selon les modes de calcul). Entre-temps, des pays comme le Royaume-Uni (longtemps considéré comme en crise), la Suède, l'Irlande (considérée auparavant comme un petit pays plutôt pauvre) ont connu une augmentation très spectaculaire de leur niveau de vie, surclassant les modestes performances françaises. Malgré l'absence de crises rapides et sévères durant ces vingt-cinq dernières années, à l'inverse du Japon ou de l'Allemagne, l'économie française est entrée dans une lente phase de déclin. En 2005, le ministre de l'Économie, Thiery Breton, a alerté l'opinion sur deux indicateurs. Le premier indicateur est la dette publique qui devrait atteindre 1100 milliards d'euros en fin d'année, et dont la charge financière est équivalente au montant de l'impôt sur le revenu. Le second indicateur est le déclin du taux d'activité des Français, résultant de plusieurs facteurs : l'entrée tardive des jeunes dans la vie active (22 ans et demi en moyenne), la diminution de l'âge effectif de la retraite (57 ans), l'allongement de l'espérance de vie et la réduction de la durée du travail. Agriculture Plus de 978 300 personnes travaillent dans l'agriculture ce qui représente 3,9 % de la population active. La part des agriculteurs dans la population active française ne cesse de diminuer. Entre 1978 et 2002, la profession a perdu 1,08 million d'emplois. La France est le premier pays agricole de l'Union européenne. Les principales productions sont les céréales (blé, maïs) et le sucre, le vin, les produits laitiers, les fruits et légumes, les animaux et produits carnés. Ce dernier secteur a souffert de la crise de la vache folle. L'agriculture française est en modernisation permanente depuis des siècles, réduisant sans cesse le niveau de main -d'œuvre employée. Elle forme le substrat du fort secteur industriel de l'agro-alimentaire. Mais cette agriculture se vit, comme le reste de l'économie, comme en crise profonde. La politique agricole commune , qui devait la renforcer, s'est avérée une source de problèmes permanents, sans oublier les conflits politiques au niveau européen. En 2004, la France a produit 70 millions de tonnes de céréales. Environ la moitié est représentée par la production reine, qui est le blé tendre, pour moitié à peine panifiable et destiné à la consommation des aliments du bétail. Orges et maïs, empruntent pour l'essentiel le même chemin, à l'instar du colza, du pois et autres grandes cultures.
Industrie La France est la 5e puissance industrielle du monde. Une grande partie des industries " traditionnelles " (textile, habillement, métallurgie) est délocalisée dans les pays à main-d'œuvre bon marché. Au regard des chiffres bruts (la France a perdu 1,533 million d'emplois industriels entre 1978 et 2002), certains analystes parlent de désindustrialisation. Néanmoins, on constate une externalisation des services aux industries qui représentent en 2002 14,7% du PIB. L'emploi requis pour ces services externalisés s'élève à 14,2% de l'effectif total, tous secteurs confondus. Conséquences : l'industrie française emploie directement ou indirectement 30,1 % de l'effectif total, et l'industrie produit 35.4% du PIB français au total.
Tourisme Avec 77 millions de touristes en 2002 et 75 millions en 2004, la France reste la première destination touristique mondiale, devant l'Espagne (51,8 millions) et les Etats-Unis (41,9 millions). Le tourisme représente 6,7 % du PIB. Le solde de l'activité touristique dans la balance des paiements représente 15 milliards d'euros. C'est le premier pourvoyeur de devises de l'économie française. Les touristes étrangers dépensent 34,5 milliards d'euros en France, tandis que les touristes français dépensent 19,5 milliards d'euros à l'étranger (principalement en Espagne et en Italie). Les touristes étrangers, qui représentent 1/4 du total, proviennent pour l'essentiel des pays voisins.
Le chômage marque l'économie française Le chômage a profondément marqué l'économie française mais le taux de chômage n'est pas la seule mesure et la durée des périodes de chômage doit être prise en compte. Ainsi, la montée du chômage s'est accompagnée d'une augmentation très nette de la durée moyenne du chômage (tableau 2). Elle a pratiquement doublé en trente ans. Ce constat se retrouve aux États-Unis où la durée moyenne de chômage est passée d'un mois en 2000 à plus de quatre mois en 2002 pour un taux de chômage qui a augmenté de 4 % à 5,8 %. Le chômage touche de façon à peu près équivalente les hommes et les femmes, celui des jeunes est élevé, mais correspond à des épisodes assez courts. Il est aussi associé à un taux d'activité relativement faible (environ 40 %), les jeunes étant majoritairement scolarisés. Ce n'est donc pas un jeune sur cinq qui cherche du travail, mais un sur douze. La durée est très variable suivant les chômeurs. Certains d'entre eux sortent du chômage assez rapidement, alors qu'un noyau dur y reste très longtemps. Ainsi, les chômeurs âgés ont une durée moyenne de près de deux ans (tableau 3), alors que les 15-24 ans connaissent des épisodes de chômage d'environ sept mois, inférieurs de moitié à la moyenne. La part des chômeurs de longue durée (plus d'un an) a doublé en trente ans. Depuis 1997, cette part diminue retrouvant son niveau de la fin des années soixante-dix. Le chômeur de longue durée est plutôt âgé et a un niveau d'éducation inférieur à la moyenne. Le dualisme du chômage est très marqué et s'est largement accentué avec la montée du taux de chômage. Selon Eurostat, organisme officiel statistique européen, dans la version de 2002, le classement de la France en PIB par tête se serait détérioré par rapport aux autres pays européens de 1992 à 2000. Même si ce type de mesure est fragile, car sensible au calcul des parités de pouvoir d'achat, il attire l'attention sur la dégradation de la situation de la France de 1992 à 2000, et essentiellement de 1992 à 1997. Depuis, sa position a plutôt tendance à s'améliorer. Les différences de croissance démographique entre les pays sont suffisamment faibles pour être négligées et les taux de croissance relatifs du PIB confirment l'érosion de la position de la France. Sur la période 1992-2000, l'accroissement du PIB allemand et français a été inférieur de près de deux points à la moyenne européenne. Cet écart s'est creusé essentiellement durant la période 1992- 1997. De 1998 à 2000, la politique spécifique de soutien de l'activité et de l'emploi menée en France a stimulé la croissance et a réduit l'écart avec ses partenaires. L'objectif fixé au sommet de Lisbonne en mars 2000, c'est-à-dire l'augmentation du taux d'emploi jusqu'à 70 % en 2010, pourrait permettre à la France de réduire encore l'écart en diminuant le ratio de dépendance économique (rapport de l'ensemble de la population inoccupée - moins de 20 ans, plus de 60 ans, chômeurs - à la population des actifs occupés). Page Animée Par Rachida Imen