Décidément le troisième opérateur de téléphonie mobile, Wataniya Télécom Algérie, s'obstine à contourner la réglementation établie par l'Autorité de régulation des postes et télécommunications concernant les offres et les promotions destinées au public. La dernière offre de l'opérateur suscite encore et toujours la polémique. Au premier jour de l'annonce de l'offre Free celle-ci a été vivement critiquée pour son manque de transparence. Ainsi, l'Arpt a saisi Nedjma pour rectifier le message publicitaire publié sur différents supports. Néanmoins, l'offre en question suscite toujours beaucoup d'interrogations chez les consommateurs algériens. Il faut dire que les placards diffusés à ce jour par l'opérateur, lesquels clament la gratuité illimitée des communications induites par l'offre, ne donnent aucune précision sur la nature de l'offre. Pire encore, si on se penche avec attention sur l'offre on note que les avantages consentis par Free sont conditionnés par la limite de "consommations raisonnables". Il faut dire que tout cela n'est pas clair, car on ne peut en aucun cas clamer haut et fort le caractère illimité d'une offre si en contre-partie on la conditionne par une limite raisonnable. Tout cela nous a poussé à nous rapprocher de l'une des agences commerciales de Nedjma pour en savoir plus. Les réponses de l'agence de Didouche Mourad sont on ne peut plus claires. L'offre Free n'a rien à voir avec l'illimité puisque le client devra s'engager sur un abonnement post-payé d'une durée minimum de 12 mois avec deux formules d'abonnement. D'une part, l'offre free 1000 DA / mois, par laquelle le client ne peut utiliser plus de 500 minutes gratuites maximum : soit 8h par mois, soit 1/2h par jour. D'autre part, l'offre free 2000 DA / mois par laquelle le client ne peut utiliser plus de 1000 minutes gratuites maximum : soit 16h par mois, soit 1h par jour. Aussi, le client sera coupé s'il ne s'acquitte pas du paiement de sa facture et de l'abonnement (1000 ou 2000 DA / mois minimum). Il ne peut non plus obtenir cette offre qu'en achetant une puce physique appelée Free et son contrat y afférent. Par ailleurs, le client doit recevoir obligatoirement une facture en fin de mois. S'il ne s'en acquitte pas il sera coupé. On se demande où est l'illimité dans ce cas précis. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que l'opérateur joue en eaux troubles. Il n'y a pas si longtemps l'opérateur avait lancé l'offre illimitée de Nedjma. Une offre postpayée conditionnée à un abonnement d'une année avec des mensualités de 4000 DA. Le message était le suivant : grâce au forfait en question, le client pouvait bénéficier de communications illimitées vers tous les réseaux. Mais ce que le client ignorait c'est qu'une fois le forfait dépassé toutes les communications sont surtaxées. Deux cas qui représentent des cas type de publicité mensongère, alors que la réglementation en vigueur est clair à ce propos. Il est donc claire que Nedjma refuse de se soumettre aux lois édictées dans ce sens et défie les autorités en place. Lyès Bensid