Les sept membres de la commission arabe des droits de l'homme ont été élus, jeudi, au siège de la Ligue des Etats arabes. Abdelmadjid Zaâlani, représente l'Algérie et ce, à la faveur de la première réunion des pays membres de la charte arabe des droits de l'homme. Par ailleurs, la commission arabe des droits de l'homme, siégeant à la Ligue arabe, tiendra sa première réunion dans les prochains jours pour l'élection de son président et l'élaboration de son statut ainsi qu'un programme d'action inspiré de la charte arabe des droits de l'homme. En effet, les missions de cette commission, qui doit se réunir chaque semestre, consistent à évaluer la situation des droits de l'homme dans les pays membres de la charte arabe des droits de l'homme, à travers des rapports nationaux soumis à la commission qui compte des experts juridiques indépendants. La charte arabe des droits de l'homme est entrée en vigueur le 16 mars 2008, après sa ratification par neuf pays arabes, conformément à l'article 49 de la charte. Suite à cela, cette journée a été décrétée Journée arabe des droits de l'homme. Les pays membres de la charte sont l'Algérie, la Libye, la Syrie, la Jordanie, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Yémen, la Palestine et le Qatar. La Charte arabe des droits de l'homme a été adoptée lors du sommet des Etats arabes, en avril 2004. Par contre, l'Algérie est membre de ce mécanisme depuis le 11 juin 2006. La création de cette commission revêt “une importance particulière car étant la première institution de ce genre au niveau arabe d'une part et étant constituée d'experts indépendants et neutres, éléments essentiels pour la promotion et la protection des droits de l'homme”, a estimé Zaâlani. Ce dernier, qui est enseignant universitaire et membre de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, a souligné que le concept des droits de l'homme dans le monde arabe “est relativement récent, car la communauté arabe se devait d'intégrer le monde des droits de l'homme, à l'instar des ensembles européen et africain, pour s'imposer au niveau mondial”. L'action de la commission portera, en premier lieu, sur l'ancrage des droits de l'homme dans les différentes parties du monde arabe, en tenant compte de certaines caractéristiques de la région et en veillant à assurer un maximum de cohésion avec la communauté internationale qui accorde une extrême importance aux droits de l'homme, a affirmé Zaâlani. Comme il a indiqué que les membres de la commission arabe oeuvreront ensemble à poser le premier jalon pour l'établissement d'une nouvelle pensée en matière des droits de l'homme, qui devrait représenter une culture devant être ancrée à travers le temps et les générations. De son côté, Mahmoud Rached Thabet, directeur du département des droits de l'homme à la Ligue arabe, a souligné dans une déclaration à la presse que cette commission est la première au niveau régional à se voir confier l'examen des rapports des pays arabes sur la situation des droits de l'homme et le degré de respect par les Etats arabes du contenu de la charte arabe des droits de l'homme. La charte accorde à la commission arabe des droits de l'homme le droit de publier ses rapports sur la situation des droits de l'homme, tout en assurant à ce mécanisme l'immunité nécessaire à son action, a précisé le responsable. Rappelons que L'Algérie, la Jordanie, Bahreïn, la Syrie, les Emirats arabes unis, la Palestine et la Libye sont membres de cette commission. Ouzna Mesroua