Quand le bâtiment va, tout va. Tout porte à croire que le secteur de l'habitat va de bon train en Algérie. Le bilan annuel de l'année 2006 et horizon 2007 relatif au secteur de l'habitat et de l'urbanisme, publié par le département de M. Hamimid, a révisé à la hausse le programme de logements initialement arrêté à 1 034 566 logements pour atteindre 1 228 597 logements. Dans la configuration par segment d'offres du programme initial, il est dénombré 222 399 (soit 21%) logements sociaux locatifs, 243 351 (soit 24%) logement sociaux participatifs, 384 620 (soit 38%) de logements ruraux, 129 115 (soit 12%) en matière de location-vente et 55 081 (soit 5%) autres logements : promotionnel, fonction, d'astreinte... Après révision à la hausse de 194 031 logements, correspondant à un accroissement de 18,75% du programme initial, le nombre de logements à réaliser à l'horizon 2009 est ramené à 1 228 597 logements. Le parc national du logement a enregistré une augmentation de 2 143 236, entre 1998 et 2009, ce qui représente un accroissement de près de 43%. Pour la période équivalente allant de 1987 à 1998, l'augmentation a été de 1 422 821 logements. Ainsi, l'accroissement qui est projeté durant la période 1999/2009 sera en augmentation de 50% par rapport à celui enregistré durant la période 88/98. La consommation financière du programme de construction de1 228 597 logements s'élève à 230,03 milliards de dinars, soit 2/5 de la dotation prévue au titre du programme quinquennal qui est de l'ordre de 550 milliards de DA. Le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat à précisé lors de sa dernière conférence de presse, que le gouvernement a mis le paquet pour l'aboutissement de ce projet titanesque dans le respect des délais. Néanmoins, ce projet rencontre beaucoup de problèmes, entre autre, le problème du manque de main-d'œuvre qualifié, ce qui favorise l'emploi d'une main d'œuvre étrangère, principalement chinoise. "La main-d'œuvre était constituée auparavant des étrangers qui occupaient les postes de cadres dans de grandes entreprises, eu égard à leur savoir- faire et leur formation très développée dans les spécialités les plus sollicitées, notamment celles ayant trait au secteur de l'industrie (hydrocarbures, produits pharmaceutiques), ainsi que d'autres créneaux tels la médecine et l'enseignement supérieur. Or, les résultats satisfaisants obtenus, notamment dans le secteur du bâtiment depuis le lancement des différents travaux de l'aménagement urbain, comme l'Hôtel Sheraton, la Nouvelle Cour de Justice et les programmes AADL, ont fait que le taux de l'insertion de la main-d'oeuvre étrangère a sensiblement augmenté au cours de l'année 2006 ", a déclaré un responsable de la direction de l'emploi. En 2001, l'AADL, s'est vu confier l'activité de promotion immobilière au profit de ce qu'on appelait la "classe moyenne", se retire dans la confusion. Trop aisées pour relever du logement social et pas assez pour se permettre l'acquisition directe ou l'auto-construction, ces catégories se sont ruées vers les guichets de l'agence. La panne, perceptible dans les retards accumulés par les chantiers et par la suspension de programmes due à la pénurie d'assiettes de construction, se confirmait au fil des ans. En cinq ans, 55 000 candidats ont été satisfaits, dont seulement 25 000 ont été livrés. Sur les 90 000 demandes au niveau d'Alger inscrites dans le programme de 2001, pas moins de 25 000 dossiers ont été satisfaits. En d'autres termes, ce sont 45 000 souscripteurs qui sont toujours dans l'attente d'un logement. En outre, l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement s'est mise dans une situation délicate, en signant une convention avec la CNEP Banque. La seule victime reste les souscripteurs qui ont rêvé de devenir propriétaires. Déjà quatre ans d'attente pour certain et ce n'est pas encore fini.