La commune d'Oudjana, jusqu'alors enclavée sur les hauteurs de la wilaya de Jijel, s'est depuis quelques années engagée dans la bataille du développement, surmontant progressivement l'ensemble des contraintes propres aux régions montagneuses. A quelques encablures de la daïra de Taher, dont elle dépend, la commune d'Oudjana a jusque-là vécu enclavée, sa position géographique lui conférant une vue imprenable sur la façade maritime de la région mais l'obligeant à faire quotidiennement front à moult contraintes pour pouvoir s'assurer un train de vie normal. Cette commune rurale de 52 km2, où vivent 9.657 habitants, s'est alors lancée dans la bataille du développement, soutenue par de nombreux projets structurants dont ceux inscrits au titre des programmes sectoriels décentralisés (PSD) qui ont donné lieu, entre autres, à la réhabilitation du chemin communal reliant la commune au chef-lieu de daïra. Après les voies de communication, Oudjana s'est attaquée aux autres infrastructures de base devant assurer les diverses missions de service public dont un centre de santé devant être prochainement réceptionné, un centre de formation professionnel livrable en juin prochain avec une dizaine de logements de fonction, un complexe sportif de proximité, et 20 logements sociaux locatifs (LSL). L'autre acquis, tant attendu par la population locale, est le gaz naturel dont les travaux de pose des conduites et des équipements ont été entamés. "Le projet d'alimentation en gaz naturel est à 50 % d'avancement", a indiqué le président de l'Assemblée populaire communale (P/APC), Brahim Boulkerach, notant que "plus de 500 ont déjà été raccordés au réseau de distribution". Les projets inscrits au titre des PSD ont également porté sur la réalisation de 80 locaux destinés aux jeunes et devant être réceptionnés prochainement, ainsi que trois grands projets d'amélioration urbaine concernant plusieurs cités et quartiers d'habitation. Le volet de l'habitat rural comporte, par ailleurs, 609 aides octroyées aux citoyens qui ont achevé 466 logements, tandis que le reste est en cours de réalisation, ont indiqué les responsables de la commune, se félicitant que cette opération qui se poursuit, ait enregistré un engouement auprès des citoyens. En matière d'équipements publics, cette localité a bénéficié d'un projet de réalisation d'une cantine scolaire pour cent élèves à Bouafroune, un site sorti de l'anonymat depuis la mise au jour de vestiges archéologiques. Deux bus pour le ramassage scolaire sont également mis à la disposition des écoliers sur deux trajets distincts, en concertation avec les associations des parents d'élèves, au moment où un choix de terrain a été effectué par les responsables locaux pour doter la commune d'un lycée, selon le P/APC. Il a précisé que ce projet "viendra répondre à l'attente des jeunes qui poursuivent actuellement leurs études dans des lycées à Taher". Par ailleurs, un programme a été mis en oeuvre dans le cadre du retour et de la fixation des citoyens dans leurs localités et mechtas d'origine, a ajouté M. Boulkerach, citant une série de projets réalisés dans cette optique. Il s'agit, a-t-il indiqué, de la réhabilitation de la route menant de Djenane Ayad à la localité de Larbaâ où la vie reprend son cours normal, du fait aussi de la réalisation d'une école, d'une salle de soins, d'une agence postale, d'une école coranique, des réseaux d'alimentation en eau potable (AEP) et d'assainissement, d'une mosquée et d'une vingtaine de logements évolutifs et du réseau électrique.S'agissant des PCD (plans communaux de développement), la commune de Oudjana a, selon ses élus, "mis le paquet" sur plusieurs secteurs, à l'exemple des travaux publics (aménagement et revêtement de nombreux tronçons routiers), de l'hydraulique (assainissement dans de nombreuses mechtas), de l'urbanisme et de la construction ainsi que de l'habitat rural. R.R.