Lors de l'ouverture des travaux de la 26e session du Conseil des ministres maghrébins des Affaires étrangères qui s'est déroulée hier à Rabat, plusieurs questions ont été débattues, notamment, l'action maghrébine commune, le volet économique et financier sur le plan international et régional. Les travaux de cette session, axée sur "les concertations politiques" entre les pays membres de l'UMA, selon l'ordre du jour, portent sur l'examen d'un certain nombre de dossiers, notamment "le dialogue des 5+5 et son élargissement à l'Egypte et la Grèce", les "relations entre les pays de l'UMA et l'OTAN". Dans le contexte de la Nation arabe, les travaux de cette session porteront également sur "l'échange de vue sur les situations en Irak, Palestine, Liban et au Darfour". Les ministres maghrébins des Affaires étrangères discuteront également, sur le volet économique, d'une proposition de constitution d'un groupement économique régional, unifié, composé des pays de l'UMA, de la communauté des Etats sahélo-sahéliens (CENSAD) et de l'UEMOA. A la séance d'ouverture, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, qui dirige la délégation algérienne, a réaffirmé que "l'Algérie a toujours veillé et continue encore à faire progresser l'action maghrébine commune", ainsi que "l'élargissement de la coopération maghrébine". Il a ajouté, dans ce sens, que "la construction de l'Union du Maghreb arabe constitue pour l'Algérie un choix stratégique irréversible", précisant que cette "construction est une nécessité qui s'impose à tous les pays de la région, alors que la conjoncture mondiale actuelle est porteuse de périls et de menaces contre la paix et la sécurité internationales". M. Louh, qui a rappelé l'intérêt "d'une harmonisation des politiques maghrébines" notamment sur le volet économique. Il a souligné "la nécessité de réformes globales" au niveau des institutions de l'UMA pour les réadapter aux nouvelles réalités économiques et sociales aux niveaux régional et international Les chefs des délégations ministérielles tunisienne, mauritanienne et marocaine ont également souligné, dans leurs interventions, que la construction d'un ensemble politique et économique maghrébin est "un choix stratégique". De son côté, le SG de l'UMA, M. Habib Benyahia, a mis en relief les différentes actions réalisées par le secrétariat général en 2006, notamment avec les organisations onusiennes (OMS, FAO, etc.), ainsi que le rapport financier de l'organisation. Les travaux de cette 26e session ont été clôturés, hier, en début de soirée, par l'adoption d'une série de recommandations, ainsi que de la date et lieu de la prochaine session. Par ailleurs, le comité de suivi, dont les travaux se sont achevés, samedi dans la matinée, a confirmé la création d'une banque maghrébine de l'investissement et du commerce (BMIC) dont le siège sera Tunis, ainsi que la nécessité de création d'une zone de libre échange régionale. Il est à rappeler, l'ordre du jour de cette session, outre les réformes globales au sein de l'UMA, avait porté sur la présentation du rapport annuel du secrétaire général de l'Union, M. Habib Benyahia, sur l'examen des différents accords maghrébins et leur actualisation, les institutions maghrébines, ainsi que la préparation de l'ordre du jour de la 26e session du conseil des ministres des Affaires étrangères. M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines avait conduit la délégation algérienne aux travaux du comité de suivi de l'UMA.