L'annonce du maintien de la production par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a entraîné les cours dans un cycle baissier. Les marchés restent fébriles et hésitent entre espoirs de reprise économique et baisse de la demande mondiale de pétrole. Néanmoins, la situation risque de ne pas durer, les perspectives encourager l'optimisme. A en croire le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, les prix du pétrole remonteront à 60 dollars d'ici à la fin de l'année si les marchés d'actions continuent à s'améliorer et si le G20 adopte des mesures efficaces pour relancer le crédit. “Nous nous fondons sur l'hypothèse que le G20 va déboucher sur un bon programme” de stimulus économique car les responsables économiques, “n'ont pas d'autre choix. Sinon, ils auront beaucoup de problèmes politiques et sociaux”, a précisé, M. Khelil à la veille d'un séminaire sur l'énergie organisé par le cartel à Vienne. Le ministre a ajouté que “tous les pays doivent contribuer à trouver une solution pour mieux réguler le système financier, car c'est un problème mondial”, a-t-il ajouté. Ces mesures, s'ajoutant à une reprise des marchés d'actions et à une consommation d'énergie plus vigoureuse au troisième trimestre, conformément à la tendance saisonnière, vont graduellement faire remonter les prix, espère le ministre. Notons que les déclarations du ministre rejoignent celles du secrétaire général de l'Opep, Abdallah el-Badri, qui a estimé lundi, que les pays développés doivent “agir face à la crise “. M. Al Badri a rappelé que “l'Opep a déjà assumé sa part du fardeau” pour lutter contre “un désordre dont elle n'est pas responsable”. Selon M. Al-Badri, la chute des prix du pétrole de 100 à 40 dollars a constitué une aide de 2 billions de dollars apportée à l'économie mondiale. “Une partie de ces deux billions de dollars vient des pays de l'Opep et nos pays ne sont pas riches, certains sont très pauvres et ils sont réellement affectés par cela”, a-t-il tenu à souligner. OLE/le brut ouvre en léger recul à New York, le marché hésitant Pour ce qui est de la situation sur le terrain, les prix du baril reculaient légèrement hier à l'ouverture des échanges à New York. Vers 13H15 GMT (14h15 HEC), sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en avril s'échangeait à 47,28 dollars, en baisse de 7 cents par rapport à son cours de clôture de lundi. Selon Phil Flynn, d'Alaron Trading, les échanges étaient “très volatils” en raison de l'expiration d'options. “Les investisseurs vont principalement suivre le marché boursier”, a expliqué l'analyste, alors que les indices de Wall Street restaient proches de l'équilibre quelques minutes avant l'ouverture. “Si la Bourse remonte un peu, les prix du pétrole pourront remonter aussi”, a-t-il expliqué. Samira G.