Quand il est fait le constat que l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages profite plus particulièrement aux importateurs, les potentiels investisseurs nationaux préfèrent alors ne pas prendre de risques en investissant dans la production puisque celle-ci ne fera pas partie des préférences populaires. On se rappelle qu'il a été dit « en haut lieu» que le « crédit consommateur » devrait nécessairement être soumis à une révision pour tenir compte du fait que, pour le moment, il sert les intérêts des importateurs et des fournisseurs étrangers et desservant totalement la production nationale. Sommes-nous dans une situation où les entreprises nationales, tous secteurs confondus, peuvent réellement ajuster leur production à la demande? Sommes-nous dans une situation où ces mêmes entreprises peuvent se permettre le luxe de construire leur stratégie d'action non pas seulement pour augmenter leurs profits en fonction de l'évaluation des besoins des consommateurs, mais également pour leurs prévisions de développement? La question pourrait se poser de savoir pourquoi nos entreprises ne semblent pas trop s'intéresser à la prise en compte de ces évaluations dans leur stratégie, comme la question se pose également de savoir pourquoi il n'existe pas d'institutions de sondage qui s'intéresse à l'évaluation des préférences des consommateurs. Y aurait-il alors une certitude qui en découlerait à savoir que les consommateurs ne s'intéressent pas du tout ou alors pas trop à la production nationale ? Le crédit consommateur devient un instrument de relance de l'économie chez nos fournisseurs. Certainement qu'un sondage montrera que les préférences populaires vont pour les produits importés. L'indice de satisfaction ? Le marché de l'électronique en fournit la preuve. Quand bien même qu'il y en aurait pour faire remarquer que sur le plan de l'électronique, des marques algériennes se vendent bien, il n'en demeure pas moins qu'il ne s'agit que de montage et pas de production, et qu'il s'agit alors d'importations déguisées. Le problème, bien évidemment, réside dans le fait que ce n'est pas la production nationale qui profite de l'indice «satisfaction », c'est-à-dire de la décision d'augmenter la consommation, donc les achats, mais ce sont les importateurs qui voient augmenter leurs commandes, et donc les fournisseurs étrangers. Nous pouvons alors dire qu'il n'y a pas de relation étroite entre les augmentations du pouvoir d'achat des consommateurs et l'augmentation de la production nationale. Il y a bien sûr pour les consommateurs l'emploi qui reste un des paramètres contribuant à la décision de l'achat. Des emplois qu'on sait précaires n'incitent pas trop à prendre des risques, à s'endetter pour relancer la consommation. N.b